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Pour Philippe Douste-Blazy, "François Bayrou est le seul à évoquer les préoccupations des Français"

Philippe Douste-Blazy, secrétaire général adjoint des Nations-unies et proche soutien de François Bayrou, était ce vendredi 30 mars l'invité de l'émission "Objectif 2012" sur LCP.

"J'ai participé à la fondation de l'UMP avec Jacques Chirac et Alain Juppé, mais quand Nicolas Sarkozy est devenu président du parti, je m'en suis éloigné". C'est par ces propos liminaires que Philippe Douste-Blazy est revenu sur son éloignement d'un parti qu'il a contribué à créer mais avec lequel il se sent en profond désaccord depuis que Nicolas Sarkozy en a pris les rênes : "J'ai toujours été de centre-droit et Nicolas Sarkozy en accédant à la tête de l'UMP a pris, et assumé un virage droitier. Ce n'était donc plus mon parti", a jugé l'ancien ministre des Affaires étrangères.

"Je n'ai pas fait de virage. Je suis simplement resté là où j'étais mais je reconnais que je me suis trompé. Je pensais que nous pouvions avoir un grand parti de centre-droit en France, ce qui était le but de l'UMP à sa création, à l'instar de la CDU en Allemagne mais nous avons échoué", reconnaît volontiers Philippe Douste-Blazy qui fait part de son bonheur de faire campagne avec François Bayrou: "Nous avons eu des hauts et des bas mais je me sens bien aux côtés de François Bayrou."

"François Bayrou est le seul à évoquer les préoccupations quotidiennes des Français"

Interrogé sur la campagne que mène "son" candidat, Philippe Douste-Blazy se montre volontiers dithyrambique : "François Bayrou est le seul à parler des vrais sujets, alors certes cela ne fait pas la une des journaux, mais cela nous permet de mener une campagne rigoureuse et équilibrée". Le moment choisi par l'ancien ministre de la Culture pour fustiger la climat de la campagne électorale : "Si la France continue à faire une campagne sur tout ce qui n'est pas important nous allons à la catastrophe. Une catastrophe qui nous mènerait tout droit vers une situation à la grecque", estime Philippe Douste-Blazy.

Il appelle les Français, et surtout les analystes à la prudence concernant la portée des enquêtes d'opinion : "Je constate une énorme difference entre ce qui se déroule sur le terrain et ce que reflète les instituts de sondage. Une énorme surprise reste possible au premier tour", affirme Philippe Douste-Blazy. Celui qui est toujours secrétaire général adjoint des Nations-Unies loue la cohérence et le parcours de son candidat : "François Bayrou pense, et à juste titre selon moi, qu'on ne peut redresser le pays lorsqu'on est prisonnier d'un clan ou d'un parti. Il veut créer une troisième voie entre l'UMP et le PS et François Bayrou est le seul à aborder des thématiques écononomiques". Et Philippe Douste-Blazy d'avertir : "Je suis abasourdi qu'on n'évoque le seul sujet qui sera au cœur des préoccupations des français le 7 mai, au lendemain de l'élection présidentielle". 

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