Portrait : Eléonore Leprettre

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A l'occasion de la journée des droits des femmes, faisons connaissance avec Eléonore Leprettre! La jeune conseillère régionale de PACA revient sur son engagement au MoDem et sur ses ambitions pour la région.

Vous êtes conseillère régionale en PACA. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours politique ? Qu’est-ce qui vous a conduit à vous engager au service de votre région ?

Je viens d’avoir 25 ans, mon engagement est forcément récent, même si la chose publique m’intéresse depuis longtemps. Mon premier contact réel avec le monde politique remonte à 2011 lorsque j’ai été embauchée au service communication-presse du Ministre du Logement, tout en poursuivant mon Master en communication. Mes études terminées, j’ai eu envie de faire un premier pas : je me sentais déjà proche des valeurs démocrates et humanistes défendues par François Bayrou. Je me suis rapprochée du MoDem, à Marseille, où je vis, et j’ai participé activement à la campagne des élections départementales dans les Bouches-du-Rhône, comme coordinatrice. J’y ai découvert l’engagement à l’échelle locale, une équipe soudée et convaincue. Je pense que la politique au niveau local est avant tout une aventure humaine et collective. Naturellement, j’ai eu envie de m’investir pour ma région Provence Alpes Côte d’Azur, avec le regard d’une jeune femme qui débute dans la vie active et les préoccupations de ma génération : les décisions politiques doivent prendre en compte tous les citoyens, il est essentiel que toutes les générations fassent entendre leur voix, car après tout, c’est le monde de demain que nous préparons aujourd’hui.

 

Quand et pourquoi avez-vous rejoint le MoDem ? Selon vous, qu’est-ce que le MoDem apporte au paysage politique ?

J’avais 11 ans en 2002 et j’ai été très marquée par les élections présidentielles : un choc lorsque Jean-Marie Le Pen accédait au second tour. En 2007, je n’avais pas encore le droit de vote, mais j’ai suivi avec attention les débats. Je me suis vite aperçu que je partageais les valeurs exprimées par François Bayrou, que la politique ne doit pas se limiter à un combat entre la droite et la gauche. Après les élections européennes, suite à plusieurs rencontres avec Childéric Muller, président du MoDem des Bouches-du Rhône, j’ai choisi de m’impliquer aux côtés de l’équipe, puis d’adhérer.

Pour moi, l’urgence en politique réside dans la nécessité de moraliser et de renouveler le paysage politique français : l’éthique et l’intégrité des élus doivent redevenir des priorités absolues, les élus doivent d’abord regagner la confiance de ceux qu’ils représentent. Il me semble que c’est sur ce terrain que le Mouvement Démocrate joue un rôle essentiel, il est une phrase du MoDem qui résume tout : « replacer le citoyen au centre de la décision politique ».

Dès le début des discussions sur la constitution d’une ligne d’union pour les régionales, le Mouvement Démocrate a posé en préalable la rédaction d’une charte éthique exigeante vis-à-vis des nouveaux élus, mettant fin aux conflits d’intérêts et aux pratiques électoralistes répandues dans notre région. Christian Estrosi était sur la même ligne et ce fut l’une des premières mesures fortes de sa présidence à la région. Voilà un exemple de ce qu’apporte le MoDem. Il est à noter que cet engagement a été voté par tous les élus, sauf ceux du FN…

 

Vous êtes jeune, vous avez 25 ans, vous êtes le symbole du renouvellement de la classe politique, est-ce difficile de se faire une place en politique ?

Les partis traditionnels laissent peu de place aux jeunes, entre les sortants et ceux qui cumulent les mandats à outrance, le paysage politique ne se renouvelle pas ! Les appareils se rassurent en maintenant les mêmes aux commandes. Je souhaite remercier le Mouvement Démocrate de m’avoir fait confiance et soutenue tout au long de cette campagne. M’accompagner dans cette aventure c’est un vrai symbole ! Je suis très bien entourée à Marseille, toute l’équipe me conseille avec bienveillance au quotidien, sur le plan politique et humain. Je pense que c’est aussi une des grandes différences au MoDem.

Nous prônons le renouvellement de la classe politique et nous en donnons l’exemple, nous mettons en acte nos paroles, ce qui est beaucoup plus efficace et fort que de critiquer ou donner de grandes leçons. Si nous voulons changer la politique, cela passe par le renouvellement et l’entrée des nouvelles générations, accompagnées par les aînés.

 

Le Front National a fait un score très élevé en PACA lors des élections régionales de 2015, plus de 45% au second tour, sachant que les jeunes votent de plus en plus pour le Front National, pensez-vous pouvoir les convaincre, en tant que jeune élue, de renoncer à ce vote dont on a souvent dit qu’il était contestataire ?

Il faut d’abord se pencher sur les causes. L’année dernière, Jean Lassalle est venu à Marseille, pour soutenir nos candidats aux départementales. Il nous a raconté comment il avait été frappé par le rejet de la classe politique dont témoignaient les gens qu’il avait rencontré lors de sa marche. Le FN a fait de ce vote protestataire, basé sur la perte de confiance totale, son cheval de bataille. Notre rôle est de démontrer qu’il y a des élus raisonnables, nous, qui ne mettons pas « les doigts dans le pot de confiture », qui sommes là pour servir les autres « pas pour nous servir » comme François Bayrou l’a souvent martelé depuis 2007. Tout le reste est affaire de pédagogie.

Je vais mettre tout en œuvre pour renouer le dialogue entre nous et les jeunes, souvent désabusés. Le débat doit se recentrer sur l’humain. Souvent, les jeunes sont plus sensibles à la forme qu’au fond. Aujourd’hui, notre société est régie par le digital, la médiatisation et l’avènement de héros ordinaires. Ces médias, je les pratique au quotidien dans mon métier au sein de startups. Il est essentiel d’utiliser ces moyens de communication pour convaincre les jeunes et ceux qui se sont désintéressés de la chose publique.

Nous devons être à l’écoute, les rencontrer, je ne prétends pas avoir le pouvoir de faire changer les votes mais je suis convaincue du pouvoir du dialogue, de l’implication et de la responsabilité citoyenne.

 

Vous faites partie de la Commission « Industrie, innovations, nouvelles technologies et numérique » au sein de la région PACA. Vous êtes très engagée dans les domaines du développement numérique et des start-ups, quels sont vos grands projets ou souhaits concernant l’action régionale sur ces sujets ?

Toutes les entreprises sont aujourd’hui confrontées à la transformation numérique, ce n’est un secret pour personne, et il est plus que nécessaire de prendre correctement ce virage. La région Provence Alpes Côte d’Azur est un territoire très dynamique sur le plan des startups et des initiatives digitales. Je suis moi-même plus que concernée par ces problématiques, car je travaille pour une startup digitale aixoise, proposant un nouveau regard sur le recrutement des consultants informatiques. Nous sommes très fiers d’avoir des pôles de compétitivités emblématiques comme Aix-Marseille French Tech ou la création de The Camp, campus numérique à vocation mondiale.

Sur le plan régional, je souhaiterais développer un projet de mise en relation entre les centres universitaires et les entreprises présentes sur le territoire. Cela permettra d’améliorer la compétitivité de notre région, de créer des emplois et de soutenir l’innovation grâce au financement de projets de recherche par ces entreprises.

 

Vous êtes aussi membre de la Commission « sport et bien être », vous êtes vous-même sportive, vous avez pratiqué la Gymnastique Rythmique en niveau fédéral, et participé au championnat de France. Comment comptez-vous défendre la place du sport au niveau régional ?

Le sport a une place très importante dans notre Région. Plusieurs de mes collègues, dont le Président de la Région, Christian Estrosi, sont connus pour pratiquer régulièrement la course à pied, le vélo ou la voile.

Le sport est un formidable vecteur d’insertion, de santé, d’éducation, d’accomplissement et de valeurs citoyennes. Il permet de réaliser de grands projets et accompagne au quotidien beaucoup de nos concitoyens !

Nous avons la chance que Marseille ait remporté la compétition pour être Capitale européenne du sport en 2017, que notre territoire soit riche et propice à la pratique de nombreuses disciplines sportives et nous sommes dans les starting-block pour la candidature des JO en 2024. 

 

Avez-vous un autre grand projet qui vous tient à cœur et que souhaiteriez défendre à l’échelon régional ?

Au MoDem nous soutenons beaucoup de projets au plan local, Childéric et notre équipe marseillaise donnent un coup de main à l’organisation des championnats du monde de Hip-Hop, ici, début mars, c’est un vecteur d’intégration important comme beaucoup d’autres actions culturelles. Nous soutenons également une initiative axée sur la santé et le sport : l’un de nos adhérents, atteint depuis longtemps par la sclérose en plaques, participe à une expérience de soin par le sport, il organise une course à pieds Marseille-Paris pour faire connaitre ces actions. Ce sont quelques initiatives qui ne bénéficient pas de subventions publiques à ce jour, mais qui vont dans le bon sens et peuvent devenir structurantes.

 

Plus généralement, au niveau national, quel est le grand sujet actuel qui vous donne envie de vous mobiliser ?

À l’échelon régional comme national, je souhaite me mobiliser pour la moralisation de la vie politique, lutter contre les abus et le cumul de mandats. C’est une responsabilité d’être élue et il est important de se donner pleinement les moyens de servir les électeurs, sur des questions locales ou nationales.

Il me semble nécessaire et même urgent de remobiliser les français sur les enjeux de la politique, en montrant l’exemple, en renouvelant petit à petit la classe politique, en démocratisant le débat, nous réussirons à réinventer les codes de la politique.

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