Pollution de l’air à Paris : "Une urgence et une priorité pour la prochaine équipe municipale"
Marielle de Sarnez et Yann Wehrling tirent la sonnette d'alarme suite "aux niveaux très élevés" de pollution, enregistrés ces jours-ci à Paris. Ils détaillent leurs propositions pour lutter contre la pollution de l'air.
Depuis quelques jours, les niveaux de pollution à Paris sont très élevés. "Les niveaux d’alerte sont atteints pour les particules fines. Preuve, une fois de plus, que la situation de la qualité de l’air à Paris reste préoccupante et que les satisfécits de l’équipe municipale sur la qualité de l’air sont particulièrement peu audibles, voire malvenus, au regard de cette réalité. Equipe qui n’a pas su et voulu mettre en place ce que d’autres grandes villes européennes ont fait (Rome, Londres, Amsterdam, Berlin, Lisbonne), à savoir mettre en place des ZAPA (des zones d’actions prioritaires pour l’air) issues du Grenelle 2 et consistant à expérimenter pendant au moins trois ans le recours à l’interdiction permanente ou temporaire de la circulation des véhicules les plus polluants", soulignent Marielle de Sarnez, chef de file du MoDem à Paris, et Yann Wehrling, en charge des questions d'environnement.
"Nous avons fait de cette question notre priorité pour Paris. Les faits nous donnent malheureusement raison. 'Malheureusement' car le sujet fait l’objet depuis plusieurs semaines d’alerte de toutes les autorités sanitaires, nationales, européennes et internationales. Selon l’Institut de veille sanitaire et le ministère de l’écologie, 40.000 personnes meurent prématurément, chaque année en France, en raison de la mauvaise qualité de l’air qu’elles respirent", estiment-ils.
"Notre 'Plan air' est un programme d’actions de moyen et de long termes se donnant des objectifs et des moyens de les atteindre en agissant tout azimut sur tous les leviers disponibles : améliorations conséquentes des transports en commun (en quantité, mais aussi en qualité), du réseau cyclable, et des circulations piétonnes, incitations aux véhicules propres au-delà du gadget 'autolib' (y compris pour le transport des marchandises), électrification des bus et des flottes de véhicules de l’administration et autres voitures de fonction, innovations, modernités et expérimentations sur le covoiturage, la voiture partagée, et le recours massif aux nouvelles technologies dans le domaine des mobilités", proposent-ils. "Toutes choses sur lesquelles force est de constater que le bilan de la municipalité actuelle est plus que mince", ajoutent les responsables centristes.
"Dans l’immédiat, nous ne pouvons que regretter la grande faiblesse des dispositifs d’information des parisiens sur la qualité de l’air qu’ils respirent actuellement et les précautions à prendre, ainsi que sur les mesures d’urgence prises", concluent-ils.