" Plan d'investissement pour l'Europe : le temps de la réalisation "

Marielle_de_Sarnez-MDS

Plan d'investissement pour l'Europe : le temps de la réalisation 

Le plan Juncker pour l’investissement, présenté fin 2014 par la Commission, amorce un changement en profondeur de la politique européenne. Pour la première fois, l’Union européenne met en œuvre une politique pro-active pour soutenir la croissance et l’emploi. C’est une bonne initiative. Nous la soutenons, même si nous pensons qu’elle aurait dû intervenir depuis bien plus longtemps.

Ce plan doit permettre de générer 315 milliards d’euros d’investissement en trois ans, via la création d’un fonds appelé FEIS, qui financera des investissements stratégiques en Europe. Ce fonds sera dans un premier temps alimenté par le budget européen, à hauteur de 21 milliards d’euros (16 pris sur le budget de l’UE et 5 abondés par la BEI) pour ensuite attirer des investisseurs privés. Il n’est pas financé par de la dette ou par de la dépense publique supplémentaire, ce qui est une bonne chose.

Il permettra de financer de grands projets dans les infrastructures énergétiques, numériques ou de transports. Ces projets peuvent être présentés par un ou plusieurs pays européens en partenariat. Seuls les meilleurs d’entre eux, ceux qui sont vraiment à même de dynamiser l’économie du continent européen et de relancer l’emploi, sont censés être retenus par la Banque Européenne d’Investissement, en charge du financement.

Plus de 2000 projets ont ainsi été déposés par l’ensemble des États membres, et une dizaine d’entre eux ont d’ores et déjà été retenus. Parmi ceux-ci, la modernisation d’une usine d’acier en Italie, ou un projet de recherche pour la santé en Espagne. Pour la France, un projet de rénovation thermique des logements a été validé. 400 millions d’euros seront octroyés pour rénover 40 000 logements, réduire la consommation énergétique et abaisser les factures des foyers les plus modestes. Ce premier projet français devrait créer 6000 emplois d’après les chiffres annoncés. En parallèle, 20 projets communs franco-allemands ont été annoncés dans les domaines de la transition énergétique, de l’économie numérique, des infrastructures et de la recherche et développement.

Mais, tout n’est pas gagné. Au Parlement, nous avons dû mener de longues négociations avec la Commission et les États membres pour que le fonds FEIS soit doté de garanties suffisantes, en évitant autant que possible de ponctionner les programmes européens existants dans la recherche, le développement et les transports. L’accord trouvé dotera le fonds d’investissement FEIS de 21 milliards d’euros, et devrait être validé lors de notre prochaine session de juin. C’est un bon point de départ.

De même, il faudra que les projets sélectionnés par la BEI soient vraiment pertinents, et utiles à la croissance. C’est la seule façon de convaincre les investisseurs que ce fonds est un placement sûr et rentable. Cinq critères ont été retenus, parmi lesquels la viabilité économique du projet, la contribution aux grands objectifs de l’UE, énergie, numérique, transports, innovation, l’envergure du projet, et surtout la prise de risque, pour que le Fonds ne finance que des projets non soutenus par les circuits classiques bancaires. Ces critères devront être respectés.

Sur ces deux points, le financement du Fonds, et l’utilité réelle des projets que la BEI a la responsabilité de sélectionner, notre Parlement devra exercer, dans les prochaines semaines, une forte vigilance.

Marielle de Sarnez

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