Plan automobile : des mesures intéressantes mais insuffisantes

"La volonté du gouvernement d'orienter son soutien à la filière automobile en privilégiant les voitures dites « propres » doit être saluée, en particulier par le soutien de la commande publique" indique Yann Wehrling.
"Dans le contexte de finances publiques très dégradé que nous connaissons, le mécanisme du bonus-malus devra être neutre fiscalement, et nous demandons à ce que le malus, dont le montant sera discuté en loi de finances, couvre au moins la dépense publique engendrée par l’augmentation du bonus.

Bien entendu, toutes les mesures qui encouragent le maintien et la croissance des laboratoires de recherche-développement sur le sol français doivent être soutenues. De ce point de vue, et sur une vision de plus long terme, les mutations des formes de mobilités (voitures partagées, développement des services autour de la mobilité, rôle des nouvelles technologies pour réduire les besoins de déplacements, aménagement du territoire pour réduire les déplacements contraints...) sont des enjeux industriels d'avenir majeurs pour nos constructeurs qui restent absents des prospectives envisagées aujourd'hui. Cette évolution de l'aide publique dans ce secteur est d'autant plus souhaitable que le bilan du système bonus-malus en terme d'émission de Co2 reste négatif et répond donc plus à des enjeux industriels et économiques urgents qu'à de véritables objectifs écologiques.
Nous saluons enfin le fait que des contreparties aient été instaurées aux nouvelles aides publiques, en particulier en termes de maintien des sites existants et le fait que les voitures bénéficiant du bonus soient construites en France. Il demeure que la crise que traverse le secteur automobile ne pourra être conjurée qu'à travers la mise en œuvre d’une politique de l’offre (soutien direct à la filière conditionnée à une stratégie industrielle d'avenir), plus que par un soutien à la demande (bonus ou prime diverse)."