"Nous devons retrouver des relations saines et de confiance avec l'Afrique"
François Bayrou était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, sur BFM TV et RMC, vendredi 12 octobre. Pour le président du Mouvement Démocrate, François Hollande doit "reconstruire des relations saines et de confiance" avec l'Afrique.
Interrogé sur la possibilité d'une intervention africaine au Mali, François Bayrou a estimé qu'il s'agissait de "la bonne ligne". "La situation est insupportable. Néanmoins, la France ne peut pas se présenter comme le gendarme de l'Afrique, elle n'en a pas les moyens. Nous devons être en appui aux initiatives africaines. L'Union européenne doit soutenir cette démarche", a-t-il jugé.
Alors que François Hollande entame un déplacement au Sénégal puis en République Démocratique du Congo, à l'occasion du Sommet de la Francophonie, le président du Mouvement Démocrate a formulé le voeux "que nous retrouvions avec l'Afrique des relations saines et équilibrées, qui ne soient plus marquées par les réseaux, par les influences et par la corruption". "C'est un très grand enjeu pour la France qui pendant longtemps a été marquée par ces déséquilibres", a-t-il insisté.
Pour le leader centriste, ce voyage pose aussi "la question de l'influence". "Quand vous voyez ce que la Chine est en train de faire, sa présence et son installation, avec l'idée de contrôler l'espace et les ressources des Africains, vous constatez que la France a une influence à retrouver", a-t-il analysé.
"Les propos de Jean-François Copé ont un but strictement électoral"
Alors que Jean-Jacques Bourdin l'invitait à réagir sur la polémique suscitée par Jean-François Copé autour des "enfants qui se font arracher leur pain au chocolat", l'ancien candidat à la présidentielle a dénoncé "des propos cyniques". "Ils ne visent pas à dénoncer une situation mais à créer un climat de manière à en tirer un bénéfice électoral".
"Il y a des hommes politiques, parfois même très radicaux, qui dénoncent des situations. Mais ici, cela n'est fait que pour créer une tension dans une compétition interne. C'est dangereux pour la France. Dans un pays en crise comme le nôtre, le devoir des hommes d'Etat est de rassembler et non de diviser", a souligné le président du Mouvement Démocrate.