"Notre mouvement porte une part essentielle du renouvellement de la vie politique française"

Le MoDem tenait samedi son 3e Congrès, à Paris. L'occasion pour François Bayrou de réaffirmer "la liberté de pensée" de notre mouvement et de saluer, aux côtés de Jean-Louis Borloo, la construction de l'Alternative.

Les débats : 
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François Bayrou a ouvert, samedi 18 janvier, le 3e congrès du Mouvement Démocrate (MoDem). D'abord par des remerciements. "J'ai lu dans le journal que vous m'avez réélu pour présider notre mouvement, je tenais donc à vous dire merci...", a lancé en préambule le "nouveau" président du mouvement centriste devant l'assistance, 1.000 adhérents réunis à Paris au centre de conférences Marriott Rive Gauche (XIVe arrondissement).

Réélu avec 86,98% des suffrages des militants qui se sont exprimés sur internet entre les 6 et 12 janvier, Francois Bayrou a déclare avoir "une certitude" : "Notre mouvement porte une part essentielle du renouvellement de la vie politique française". Commencé sur le ton de l'humour, Francois Bayrou a poursuivi son discours d'ouverture avec gravité. Revenant sur la conférence de presse du président de la République, l'ancien candidat à la présidentielle estime qu'"au fond, ce qu'a dit François Hollande (mardi), c'est ce qu'il aurait dû dire il y a 18 mois".

Mais, pour le leader centriste, "François Hollande, n'a fait qu'un quart du chemin (...). Il a dit les mots jusque-là tabous, interdits en France : social-démocratie". Ce qui, pour le président du MoDem "annonce la rupture et la chute de la gauche française". "C'est au fond, le cycle qui s'est ouvert en 1971, avec le programme commun de la gauche, qui s'est achevé cette semaine", analyse-t-il.

Pour autant, François Bayrou avoue craindre des jours difficiles pour le pays. "Quand il y a rupture, cela veut dire qu'on va rentrer dans un temps de chaos (...). Or, l'organisation de nos institutions rend impossible qu'en France se réunissent des forces politiques pour redresser le pays", observe le chef centriste, qui appelle depuis des années les Français à dépasser le clivage droite contre gauche.


Pour lui, "la conférence de presse de François Hollande a d'ailleurs annoncé la mort, ou en tout cas la crise des clivages traditionnels". "Un très grand nombre de questions n'ont pas trouvé de réponses" mais "il demeure que ce tournant est (...) un fait historique de toute première dimension, c'est la clôture de l'acte ouvert en 1971 avec la signature de l'Union de la gauche", a-t-il affirmé.

Cette vision du monde, "François Hollande a annoncé qu'elle n'était plus recevable, plus d'actualité et qu'il allait en choisir une autre. Nous qui avons dénoncé les dérives de cette vision du monde, nous ne pouvons pas ne pas mesurer la dimension de ce changement", s'est-il félicité.

Pour le président du MoDem, cette évolution, c'est-à-dire cette nécessité d'"échapper à la logique de l'antagonisme des camps", impose une grande "responsabilité" au MoDem. "C'est pour ça que nous avons initié l'Alternative (avec l'UDI). Parce que si on dit qu'on est rassembleur, il faut le montrer." Ce qui ne veut pas dire perdre son âme : "Oui, nous sommes, dans l'Alternative, différents, pas assimilés."

Revendiquant l'"identité" du MoDem, basée sur la "liberté" de penser par soi-même, c'est-à-dire "différemment", François Bayrou a rappelé que le Mouvement Démocrate n'a "pas l'intention d'abandonner un pouce, un millimètre, un micron de liberté". "Je veux des partis où l'on puisse être libre de penser, libre de s'exprimer", a-t-il martelé sous les applaudissements.



Jean-Louis Borloo, président de l'UDI et co-fondateur de l'Alternative avec le MoDem, était présent l'après-midi. "2014 commence bien, le président de la République vient de passer aux aveux", s'est-il exclamé, déclenchant des rires dans la salle. François Hollande "vient de découvrir que la France ne se réformerait pas par simplement une accumulation d 'impôts et de taxes (...) qu'on ne pouvait pas opposer l'économique et le social, qu'il fallait faire des efforts structurels. Il a changé de discours et nous ne pouvons, nous, que retenir la partie constructive de son discours", a-t-il assuré.

"Nous ne pouvons pas, depuis des années, dire que nous voulons une démocratie locale renforcée et ne pas dire (...) que le discours de Hollande n'est pas une avancée nécessaire. Je sais bien que ces annonces sont accompagnées de quatre comités théodule mais il y a une évolution claire" et "ce serait un comble que nous ne soyons pas présents, quitte à dénoncer - et là nous aurons la crédibilité de le faire", ce qui ne marcherait pas. "Nous serons des garants courageux" et "les garde fous" des promesses présidentielles, a-t-il assuré.

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