Motion de censure: "C'est le cirque parlementaire habituel"

"Non, je n'aurais pas voté la censure", a expliqué le leader centriste qui était interrogé par Ruth Elkrief sur l'attitude qu'il aurait adoptée face à la motion de censure de l'UMP s'il siégeait encore à l'Assemblée.

"Je n'aurais pas voté la censure parce que voter la censure, cela voudrait dire que c'est le gouvernement actuel qui seul a la responsabilité de la situation du pays alors qu'il porte une petite part de cette responsabilité et que ceux qui l'ont précédé en portent une part importante", a-t-il expliqué.

Interrogé sur le discours de Jean-François Copé, l'homme politique béarnais a jugé son auteur manifestement "heureux de manifester son leadership, sa responsabilité" de leader, de président du principal parti de l'opposition.

Quant à Jean-Marc Ayrault, François Bayrou a constaté qu'il n'y avait "pas de clash entre le président de la République et le Premier ministre, comme il y a pu en avoir dans le passé".

"Je crois que c'est quelqu'un de digne dans sa fonction. Mais en écoutant son discours, je me suis dit qu'il disait +je+ un peu trop souvent parce que la question gouvernementale ce n'est pas une question de 'je' mais une question de 'nous', avec l'inspiration du président de la République. Donc, on voit bien qu'il a essayé de récupérer une partie de son influence sur sa majorité pour être reconnu comme le patron mais il faut pas en faire trop dans cet exercice", a-t-il jugé.

Pour le reste, l'ancien candidat à la présidence de la République a qualifié l'exercice de la motion de censure de "cirque parlementaire habituel". "C'est trop attendu. Le rôle des uns et le rôle des autres. On sait à l'avance ce qu'ils vont dire et l'on sait quel est le résultat du vote", a-t-il résumé.