Moralisation de la vie publique : "Renouons le contact entre les Français et leur classe politique"

Yann Wehrling a réagi, lundi 16 juillet, à la constitution d'une commission chargée de réfléchir à la moralisation de la vie publique en France.
"En mettant en place une commission chargée de réfléchir à la moralisation de la vie publique, le Président de la République semble répondre positivement à cette revendication majeure souhaitées par François Bayrou. C'est en tout cas une volonté politique d'engager des réformes nécessaires", a-t-il d'abord souligné.
"Mais l'ensemble des questions à traiter sont lourdes, et nécessiteront, pour beaucoup d'entre elles, d'affronter des intérêts propres au monde politique qui sera pourtant décideur. C'est la raison pour laquelle, la prudence du Président de la république quant au recours à un référendum ne peut se justifier à nos yeux", a poursuivi le porte-parole.
Selon lui "mettre fin aux conflits d'intérêts entre la profession d'avocat et de parlementaire, limiter le cumul des mandats et des indemnités des élus, réduire d'au moins 1/4 le nombre de parlementaires, rendre obligatoire la présence physique des parlementaires lors des votes, définir de nouvelles règles de financement de la vie politique afin que ce dernier aille vers les formatons qui animent vraiment la vie publique lors des échandeces majeures, interdire pour une longue durée le retour dans la vie publique d'élus condamnés pour corruption, faire en sorte qu'un scrutin proportionnel permette à toutes les sensibilités politiques du pays d'être représentées dans toutes les assemblées élues, et notamment au Parlement, renforcer la parité homme-femme pour que les assemblées élues soient effectivement à parité, affirmer l'indépendance totale et réelle des médias et de la justice... toutes ces mesures, et sans doute bien d'autres, sont désirées par une grande partie des français. En est-il autant de la majorité des élus qui auront à se prononcer, notamment lors d'un Congrès ? Il est probable que non", a-t-il détaillé.
C'est la raison pour laquelle, Yann Wehrling manifeste, au nom du Mouvement Démocrate, un double souhait :
1- que la commission présidée par Lionel Jospin travaille en toute transparence, ose les réformes qui s'imposent, et agisse dans l'intérêt général et non celui des partis ou des élus, garde de manière obstinée à l'esprit que la moralisation de la vie publique est bien sûr nécessaire dans l'absolu, mais l'est aussi pour renouer un contact plus que distendu entre les Français et leur classe politique et que ceci ait participer ainsi du redressement.
2- que les conclusions de cette commission fassent l'objet d'un référendum et non d'un vote en Congrès ... car si le texte est ambitieux, pour un vote positif, le risque est grand qu'il se fasse au prix d'amendements qui pourraient bien vider de sa substance toute idée de moralisation réelle de la vie publique.