Loi Florange : "Un pansement, quand il faudrait une mobilisation générale"

La proposition de loi sur la cession des sites rentables, déposée mardi 30 avril à l'Assemblée nationale, impose aux chefs d'entreprises désireux de fermer un site, d'en informer les salariés et de chercher activement un repreneur.

S'il estime cette loi nécessaire, Yann Wehrling déplore qu'elle intervienne trop tard pour sauver les hauts-fourneaux de Florange. Il s'agissait pourtant d'un engagement de campagne de François Hollande pris le 24 février 2012 lors d'une visite sur place.

Pour le porte-parole du Mouvement Démocrate, la disparition progressive des activités industrielles de notre pays ne s'arrêtera pas après le vote de ce texte. "Être à la hauteur d'un tel enjeu implique une union stratégique au niveau européen et une mobilisation générale au niveau français", argumente-t-il.

"Pour renforcer notre appareil productif, dans tous les domaines, qu’il s’agisse de l’industrie, des services ou de la production culturelle, c'est d'une grande loi organisant cette mobilisation générale dont nous avons besoin", poursuit le porte-parole, en référence à la loi-cadre présentée par François Bayrou pendant sa campagne présidentielle.

"Plutôt que de chercher des boucs émissaires outre-Rhin, inspirons-nous des choix stratégiques de long terme élaborés par les pouvoirs publics allemands ces dix dernières années et qui font que ce pays réussit aujourd'hui là où nous échouons", ajoute-t-il.