"L'Europe doit soutenir la naissance d'entreprises européennes"

À quelques jours des élections européennes, Robert Rochefort, tête de liste des Européens dans le Sud Ouest, a une fois de plus plaidé pour "une Europe qui marche, qui n'a pas peur d'aller de l'avant".
À quelques jours des élections européennes, la tête de liste UDI-Modem pour la circonscription du Sud-Ouest, Robert Rochefort, a tenu une dernière réunion publique à Toulouse. Pour l'occasion, il était soutenu par Hervé Morin, président du Nouveau Centre, et accompagné de Muriel Boulmier et Jean Iglésis, respectivement n°2 et 3 de la liste.
« La vraie réponse à la croissance, c'est l'Europe », déclare Robert Rochefort, député européen sortant et candidat à sa propre succession dans l'Eurorégion du Sud-Ouest. Et pour la relancer, il propose que « l'Europe soutienne la naissance d'entreprises européennes de dimension mondiale dans les secteurs d'avenir et porteurs d'emplois ». Pour tenter de convaincre, le député européen rappelle le succès mondial d'Airbus et pense que « son exemple doit être décliné dans tous les domaines européens possibles ». « C'est grâce à Airbus que cette région est si dynamique. Et son succès, elle le doit à l'intégration européenne ».
En effet, un sondage réalisé par deux cabinets de conseil, publié ce mardi, montre que la région Midi-Pyrénées est actuellement à la deuxième place des zones géographiques qui créent le plus d'emplois en France, derrière l'Ile de France. « Il faut donc une Europe qui marche, qui n'a pas peur d'aller de l'avant, et qui n'a pas peur de financer », affirme le Centriste. « Il est pour cela également impératif que commence des réformes d'harmonisations fiscales et sociales », ajoute Muriel Boulmier, numéro deux sur la liste UDI-Modem.
« Nous sommes les seuls responsables des problèmes qui traversent notre pays »
Hervé Morin, président du Nouveau centre et ancien ministre de la Défense, venu soutenir le candidat à Toulouse, pense que « pour parvenir à des projets d'ampleur européenne, il faut que l'Europe se dote d'un budget propre ». « Il faut redonner des ambitions à l'Union Européenne si nous voulons être acteurs du monde du 21e siècle et non des spectateurs passifs le regardant se construire autour de nous », prévient le député UDI de l'Eure. En réponse à l'euroscepticisme ambiant, il assure que « la plupart des problèmes qui concernent la France ne concernent pas l'Europe ». « Si on prend la totalité de la zone euro, ses exportations sont excédentaires », analyse-t-il. Hors, celles de la France ne l'étant pas, c'est donc sa compétitivité que l'ancien ministre remet en question en soulignant que « nous sommes les seuls responsables des problèmes qui traversent notre pays ».