"Les politiques grecs n'ont aucune porte de sortie face au vote du plan de rigueur"

Jean-Luc Bennahmias a déploré "que l'on continue à étrangler" le peuple grec, mardi 14 février au micro de Sud Radio.
"Comment voulez-vous qu'un peuple s'en sorte si on réduit son niveau de vie de semaine en semaine ? On continue à l'étra,gmer alors qu'iil y a déjà eu bien trop de plans de rigueur. La population a un niveau de vie à peu près équivalent au nôtre, mais avec des salaires bien plus bas. Malgré ça, on leur demande encore de faire des économies ", a d'abord souligné l'eurodéputé.
Pour lui, "la mutualisation de la dette reste une des issues possibles", bien qu'il est regrettable "de ne pas l'avoir faite dès le départ". "Le problème est simple. : depuis l'arrivée de nombreux nouveaux pays dans l'Union européenne, on n’a pas adapté les structures sociales et politiques et on n’a pas vérifié non plus si les nouveaux entrants respectaient le niveau de dette publique", a-t-il rappelé. "Sauf que la population n'y est pour rien ! Qu'attend l'UE pour dire aux armateurs, ceux qui font beaucoup de bénéfices, et à l'Église orthodoxe, de faire des efforts et des économies ?"
Ce proche soutien de François Bayrou déplore par ailleurs l'impuissance des politiques grecs : "Les politiques grecs n'ont aucune porte de sortie face au vote du plan de rigueur. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si j'avais été l'un de ces parlementaires".
Alors que de violentes émeutes secouent le pays, l'eurodéputé a jugé que "si la violence est toujours inacceptable, il faut toutefois s'attendre à ce que la population soit de plus en plus révoltée". "Il y a également des départs de Grecs pour se réfugier à l'étranger, mais les autres pays ont leurs propres problèmes, l'Espagne a du chômage et l'Italie n'est pas non plus très en forme..."
Cependant, "l'Europe n'est pas endettée en tant que telle", a-t-il rappelé. "Il y a des tas de projets qui peuvent et doivent être mis sur la table sur plein de sujets et notamment un plan d'aide aux États membres en difficulté", a-t-il conclu avec volonté.