La politique économique de la France doit être profondément réorientée

Sur le tableau de bord de la situation de la France, estime Marielle de Sarnez, première vice-présidente du Mouvement démocrate, les voyants rouges ne cessent de s'allumer et les alertes de sonner. Après les très mauvais chiffres du chômage, les chiffres du commerce extérieur retrouvent leur niveau catastrophique de 2011, et ce matin la Banque de France annonce que notre produit intérieur reculera pour le deuxième trimestre consécutif, marquant une nouvelle entrée officielle en récession.
La situation décrite par ces indicateurs est dans le droit fil de la dégradation continue des dernières années. Si rien n’est fait pour fixer un nouveau cap, le pire est à craindre pour les mois qui viennent.
Or ce nouveau cap, aujourd’hui, est profondément incertain. Il n’est pas vrai que l’on pourra résoudre les problèmes de la France, y compris ceux du déficit et de la dette, en se contentant d’augmenter les impôts. Et même la baisse volontariste des dépenses publiques, pour l’instant laissée de côté, n’y suffira pas.
Il faut une politique de soutien à l’entreprise et à l’esprit d’entreprise, des changements profonds dans l’organisation du travail et de la fiscalité, un appel au pays pour qu’il soutienne sa production nationale et ceux qui la portent. C’est d’une profonde réorientation qu’il s’agit, qui ne sera pas facile à conduire, mais qui est la seule voie d’espoir possible.