"La garantie jeunes est une mesure absurde et contre-productive"

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Pour Christophe Madrolle, la "garantie jeunes" est "une mesure à côté de la plaque", qui "ne résoudra en rien les situations de rupture sociale".

Jean-Marc Ayrault vient d'annoncer l'expérimentation de la "garantie jeunes" dans dix territoires prioritaires : une allocation de 450 euros par mois, destinée aux 18-25 ans en grande difficulté, qui s'apparente au RSA.

"Cette mesure est à la fois absurde et contre-productive", dénonce Christophe Madrolle, secrétaire général adjoint du MoDem. "Jean-Marc Ayrault et Marie-Arlette Carlotti proposent de faire des chèques aux jeunes en rupture sociale, en échange de quoi ils s'engageront à suivre l'accompagnement de leur Mission locale. C'est comme s'ils payaient les décrocheurs pour qu'ils aillent à l'école ! C'est un non-sens éducatif et revient à faire passer l'État pour un tiroir-caisse", s'indigne le dirigeant centriste. "Ces jeunes sont confrontés à des problèmes sociaux : santé, logement, addiction. La bonne réponse, à court terme, c'est donc l'accompagnement social", analyse celui qui exerce comme éducateur dans les quartiers Nord de Marseille. 

"Bien loin d'être une garantie pour la jeunesse, cette mesure s'avère particulièrement coûteuse et aux retombées très approximatives. Elle traduit une méconnaissance profonde du terrain et du quotidien des travailleurs sociaux", poursuit le vice-président de la Communauté urbaine de Marselle. "Les structures sont surchargées, elles manquent de moyens et de personnel. Ajouter au millefeuille des dispositifs existants, cela revient à déshabiller Paul pour habiller Jacques. Si l'État a soudain de l'argent à dépenser, qu'il commence par augmenter le budget de la politique de la ville et les financements pour l'accompagnement social des jeunes les plus éloignés de l'emploi (clubs de prévention, centres sociaux, ...)", appelle-t-il.

"À long terme, le seul moyen de réduire la rupture sociale des jeunes, c'est de miser sur l'école et sur l'entreprise, comme le soutient depuis longtemps François Bayrou. Il s'agit de donner à l'Éducation nationale les moyens dont elle a besoin, mais aussi de repenser en profondeur les filières techniques, les stages en entreprises et les plans régionaux de formation, afin qu'ils soient enfin des tremplins vers l'emploi", propose Christophe Madrolle.

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