"Jamais dans l’Histoire, la pression des extrêmes n’a permis à un pays de relever la tête"
Invité des 4 Vérités sur France 2, vendredi 13 avril, François Bayrou a rappelé la nécessité de faire émerger une "force d’équilibre au sein de la vie politique française" et mis en garde contre "la tentation des extrêmes".
"Laissez les Français se faire une opinion par eux-mêmes". Dès l’entame de cette émission, François Bayrou a réitéré ses craintes de voir un premier tour qui soit "confisqué" aux Français. "Le premier tour de l’élection présidentielle est un premier tour de liberté pour les citoyens", a-t-il précisé. Tout en relativisant la portée de certaines enquêtes d’opinion, le candidat à la présidence de la République a tenu à rappeler la tournure inédite qu’avait prise la campagne présidentielle de 2002 : "Cette année-là, la campagne a basculé dans les 48 dernières heures, rien n’est encore joué".
Le député des Pyrénées-Atlantiques est également revenu sur l’essence de son engagement politique : "Je n’ai jamais fait de politique en fonction des sondages. La seule question qui m’habite est la suivante : que peut-on faire pour s’en sortir ?". Question à laquelle François Bayrou s’est empressé d’apporter des éléments de réponse : "La certitude qui est la mienne, c’est que les solutions proposées par François Hollande et Nicolas Sarkozy ne permettront pas à la France de s’en sortir et aggraveront la situation. La ligne que les deux candidats principaux tracent accroît un certain nombre de risques", a prévenu François Bayrou.
"La vie politique française a profondément besoin d’une force d’équilibre, d’une force centrale"
Interrogé ensuite sur les perspectives qui s’offriraient à lui entre les deux tours, François Bayrou a balayé d’un revers de main toutes "manœuvres" et autres arrières-pensées électoralistes et a plaidé pour l’émergence d’une force centrale, à l’abri de la pression des extrêmes : "Il est une vérité qui s’imposera dans la classe politique française : nous avons profondément besoin d’une force d’équilibre, d’une force centrale". Et de rappeler qu’il n’existe point de salut du côté des extrêmes : "Jamais dans l’Histoire, la pression des extrêmes n’a pas permis à un pays de relever la tête". Le député des Pyrénées-Atlantiques a également évoqué les dommages qui pourraient découler d’une telle alternative : "Les extrêmes emmèneront le pays à un effondrement. Il faut une proposition politique avec une vision nouvelle qui résiste à ces extrêmes".
Enfin, François Bayrou a mis en garde contre le risque d’illusions et de promesses non tenues; préférant leur opposer d’autres valeurs qui lui sont chères : "Je ne confonds pas l’espoir et le rêve. L’espoir et l’optimisme, l’envie et l’élan, voilà ce que je porte en moi", a-t-il conclu avec force.