Intervention de Nathalie Griesbeck sur le sommet sur l'emploi des jeunes
« Comment est-il possible que seuls deux États-membres de l’Union européenne aient mis en œuvre la « Garantie Jeunesse » alors que 24% des jeunes en Europe sont au chômage ? Que fait la Commission Européenne pour pousser les Etats à appliquer ce dispositif ? Devons-nous rester les bras ballants et laisser progresser cette désespérance qui s’accompagne de tendances extrémistes ? ». Retrouvez l’intervention de Nathalie Griesbeck, mardi, en session plénière, sur le sommet de Milan sur l’emploi.
Qu'est-ce que la Garantie Jeunesse ?
En avril 2014, la Commission Européenne est venue mettre en place la « Garantie Européenne pour la Jeunesse », visant à lutter contre le chômage des jeunes et dotée d’un budget de 6 milliards d’€.
Ce dispositif est financé à hauteur de 3 milliards par le Fonds Social Européen (FSE) et à hauteur de 3 milliards par une nouvelle ligne budgétaire spécifiquement dédiée à l’emploi des jeunes, pour la période 2014-2020. Ce mécanisme ne concernera que les régions les plus touchées, soit les régions dans lesquelles le taux de chômage des jeunes est supérieur à 25 %.
Dans ce cadre, la France a adopté, le mardi 3 juin 2014, son premier programme opérationnel pour l’Initiative Européenne pour la Jeunesse dans le but d’utiliser les fonds disponibles au titre de la « Garantie Jeunesse » visant à lutter contre le chômage des jeunes, à hauteur de 620 millions d’€. En France, 3 départements et 13 régions françaises bénéficient de la garantie jeunesse, dont la Champagne-Ardenne. Elle profitera ainsi à 1 million de jeunes français.