Génocide arménien: "la relance de la procédure par Nicolas Sarkozy traduit une obstination"

François Bayrou a déploré "l'obstination à inspiration électorale" de Nicolas Sarkozy sur la procédure de la loi punissant la contestation du génocide arménien, mardi 28 février.
"La relance de cette procédure par Nicolas Sarkozy traduit aujourd'hui une obstination dangereuse dont on comprend bien l'inspiration en période électorale mais qu'un chef d'Etat dans sa responsabilité ne devrait pas encourager", a déclaré peu de temps après que la loi a été censurée par le Conseil constitutionnel.
Pour le candidat à la présidence de la République, "le Conseil constitutionnel a, comme on pouvait s'y attendre, sagement censuré un texte controversé et dangereux": "le législateur ne peut pas soumettre à la loi pénale l'expression d'opinions qui font l'objet de débats à l'intérieur de pays étrangers", fait-il valoir.
"L'UMP et le PS, soutenus par Nicolas Sarkozy, ont refusé d'entendre les arguments qui avaient été avancés, notamment par Robert Badinder, et que j'avais moi-même soutenus à l'Assemblée nationale", a déploré François Bayrou qui avait soutenu la loi sur la reconnaissance du génocide arménen en 2001.
Pour aller plus loin
L'intervention de François Bayrou à l'Assemblée nationale, pour s'opposer à la proposition de loi réprimant la contestation de l'existence du génocide arménien.