"François Bayrou est le seul candidat qui soit libre et ne galope pas derrière les extrêmes "

"Je ne comprends pas pourquoi il y a tant de discussions sur la tenue ou non d’un débat entre les différents candidats à l’élection présidentielle. France 2 a bien organisé deux débats lors des primaires socialistes sans que cela n’émeuve personne". Philippe Douste-Blazy s’est ainsi félicité de la tenue de débats entre tous les candidats à la présidence de la République les 16 et 17 avril prochain. Débat que François Bayrou appelait de ses vœux depuis un certain temps : "François Bayrou souhaitait que ce débat ait lieu car il estimait que c’était la moindre des choses vis-à-vis des citoyens".

Philippe Douste-Blazy espère également que ces débats permettront de mettre sur la table les "vrais" sujets, auxquels les autres candidats n’ont prêté que peu d’attention jusqu’à présent : "Depuis le début de la campagne, François Bayrou est le seul candidat qui évoque les préoccupations quotidiennes des Français. Il parle du produire en France, de l’emploi ou encore de la croissance. Et surtout, François Bayrou soulève une question qui sera dans toutes les esprits le 7 mai : est-ce que la France va être le prochain pays au milieu de la crise de l’euro ?" a estimé Philippe Douste-Blazy.

 "François Bayrou refuse d’entrer dans la politique spectacle"

Interrogé sur le tassement de François Bayrou dans les sondages, Philippe Douste-Blazy a tenu à relativiser la portée de ces enquêtes d’opinion. "François Bayrou refuse d’entrer dans la politique spectacle en annonçant une nouvelle mesure par jour pour occuper l’espace médiatique. Il est le candidat de la vérité et de la constance". Et de fustiger la course à la séduction des deux favoris à l’encontre de leurs extrêmes respectifs : "Nicolas Sarkozy galope derrière le Front national tandis que François Hollande fait de même avec le Front de Gauche. François Bayrou est le seul candidat qui soit libre dans cette élection présidentielle", a souligné l’ancien ministre des Affaires étrangères.

Philippe Douste-Blazy est également revenu sur la feuille de route de François Hollande, rendue publique ce mercredi matin, en critiquant plusieurs de ses aspects, notamment la promesse d’une augmentation de l’allocation rentrée de l’ordre de 25% : "François Hollande fait comme si la crise n’existait pas. Comment compte-il procéder pour financer le coût d’une telle mesure ?" Et de renvoyer dos à dos les deux principaux candidats qui auront, selon Philippe Douste-Blazy, toutes les peines du monde à tenir leurs engagements : "Tous les deux basent leur programme sur une croissance oscillant entre 2 et 2,5 %. On peut tout faire sur des prévisions de croissances aussi optimistes. C’est effrayant et pas sérieux», conclut Philippe Douste-Blazy.