"François Bayrou est le seul à allier l'analyse lucide de la situation et la capacité de rassemblement"
Philippe Adnot, sénateur et président du Conseil général de l'Aube, a annoncé son soutien à François Bayrou, sur le plateau de France 3 Ardenne, début février.
"Je ne suis pas centriste, ce n'est pas ma famille de pensée, je suis un libéral. Pour autant, je me suis interrogé ces deux dernières années et j'ai choisi aujourd'hui d'apporter mon soutien à François Bayrou. Je ne voterai pas François Hollande, parce que je considère que, même s’il a un certain nombre de bonnes idées, il a dans son environnement des contraintes qui l'empêcheront de faire une bonne politique. Je ne voterai pas non plus pour Nicolas Sarkozy, car il a failli à sa mission ces dernières années", a souligné le sénateur de l’Aube.
"Nicolas Sarkozy a commencé son discours de dimanche dernier sur le thème 'Ne vous inquiétez pas, on a fait l’effort, il n’y a plus besoin de rien'. Ce n’est pas vrai, nous n’avons pas encore fait les efforts. Les 1.700 milliards de dette, nous n’avons pas encore commencé à les réduire. Il va falloir être fort afin d’être compétitif sur les marchés, de résoudre nos problèmes et de diminuer l’endettement. Il faudra donc dépasser les clivages gauche/droite et les affrontements de clans, pour arriver à trouver des solutions. François Bayrou est le seul qui a fait l’analyse lucide de la situation de la France, de sa dérive au niveau de l’endettement public. Il a la capacité de pouvoir rassembler", a-t-il analysé.
Pour le président du Conseil général de l'Aube, le président sortant n'a pas respecté les engagements qu'il avait pris face aux Français : "J’ai suivi Nicolas Sarkozy en 2007, pensant qu’il allait mettre en œuvre son programme qui mettait en valeur le facteur travail et l’effort. Il n’a rien fait dans ce sens. Dès le départ, il y a eu des signes qui ne m’ont pas plus. Je pense que sa gouvernance a été marquée par la nomination des patrons de chaînes de télévision et par la promotion de ceux qui ont trahi. L’ouverture c’est possible, vis-à-vis de gens qui ne trahissent pas leur camp. Éric Besson était le conseiller spécial de Ségolène Royal, donc il était dans le cœur du staff de soutien à une candidate. Il trahit et il est récompensé. C’est un signal moral que je déteste. Cette gouvernance là ne me convient donc pas."
"La réforme des collectivités locales ensuite. Elle prive de l’autonomie, de la responsabilité et de l’initiative, alors que l’avenir des territoires, c’est la capacité de prendre des initiatives ! Tous ce qu’on a fait dans l’Aube, c’est grâce à la capacité d’initiative et demain ce sera impossible, ce qui est détestable. Enfin, la problématique de l’endettement et la capacité à lutter contre cette situation alors que notre société est de plus en plus assistée : je ne vois pas dans les propositions qui sont faîtes par Nicolas Sarkozy la capacité à rebondir", a-t-il pointé.
"C’est les raisons pour lesquelles je propose qu’on soutienne la seule personne qui n’appartient à aucun clan, qui mobilisera toute la France : François Bayrou. Par raison, je me range à cet argument. Je le soutiens convaincu qu'il représente la solution pour notre avenir. Si on est dans l’opposition gauche/droite, on ne trouvera pas de consensus. Je pense que François Bayrou est le seul qui peut proposer cette alternative", a conclu Philippe Adnot.
Pour aller plus loin
Revivez l'interview de Philippe Adnot en vidéo, sur le site de France 3, en cliquant ici.