Face à la tragédie syrienne, l’UE doit se doter de moyens diplomatiques et de défense de ses valeurs

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Dans sa lettre d’information mensuelle, Marielle de Sarnez déplore l’inaction des instances européennes face à la lente agonie d’Alep, où Vladimir Poutine et Bachar el-Assad avancent leurs pions. Elle appelle à un sursaut des dirigeants européens afin de « relever le flambeau de nos valeurs et de doter l’UE des moyens diplomatiques et de défense de ces valeurs dans un monde qui ne cesse de les piétiner. »

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Cela fait plus d’un an maintenant que la Russie intervient directement dans la guerre civile syrienne. Son aviation notamment s’est révélée déterminante ces dernières semaines pour appuyer les troupes du régime de Damas dans la reconquête des quartiers rebelles d’Alep. Cela fait plus d’un an que la Russie ajoute la destruction à la destruction, les déplacements de population aux déplacements de population, les morts aux morts. Cela fait plus d’un an que Vladimir Poutine aide son allié Bachar el-Assad à conserver le pouvoir au nom de la lutte contre le terrorisme.

Un démenti cinglant vient pourtant d’être apporté à cette stratégie avec la reprise de Palmyre par l’Etat islamique. L’état-major russo-syrien était tellement occupé à massacrer la population civile et les opposants de l’Armée syrienne libre, qu’il s’est totalement désintéressé du principal front terroriste. Daesh est loin d’avoir capitulé en Syrie, mais c’est à Alep, dont il est absent, que Poutine et Bachar concentrent leur action. Tandis que l’armée irakienne poursuit son offensive à Mossoul, ce sont les combattants kurdes qui commencent à encercler Raqqa, la capitale syrienne de l’Etat islamique.

La lente agonie d’Alep, ses immeubles en ruine, ses habitants terrés dans des caves, affamés par un siège de plusieurs mois, constitue un drame humanitaire qui soulève le coeur. Il ne s’agit pas d’écraser des terroristes mais de terroriser toute opposition non islamiste à Bachar el-Assad, lequel aura beau jeu, après l’élimination de la rébellion modérée, d’apparaitre comme le seul rempart contre l’Etat islamique. Qu’il épargne en attendant. A vrai dire, cette stratégie cynique, à laquelle la Russie apporte son concours sans état d’âme, n’est pas nouvelle. Ce qui est nouveau, c’est que les Etats-Unis pourraient se rallier à cette vision pour régler le conflit syrien. Donald Trump ne cache en effet pas son intention de se rapprocher de Moscou dans ce dossier comme dans bien d’autres.

Cette évolution outre-atlantique, que confirment les profils atypiques et parfois inquiétants du prochain gouvernement américain, confère plus que jamais une immense responsabilité à l’UE. Le camp de l’Etat de droit et de la démocratie, déjà affaibli par le poids économique pris par la Chine et le poids diplomatique pris par la Russie, ne sera en effet bientôt plus occidental, mais strictement européen. Plus que jamais, en cette année charnière d’élections en France et en Allemagne, je forme le voeu qu’un sursaut de volonté anime nos dirigeants européens afin de relever le flambeau de nos valeurs et de doter l’UE des moyens diplomatiques et de défense nécessaires à l’affirmation de ces valeurs dans un monde qui ne cesse de les piétiner.

 

Je vous souhaite, ainsi qu’à vos proches, de très bonnes fêtes de fin d’année.

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