Europe : en finir avec les incertitudes

Ce jeudi 6 septembre, Marielle de Sarnez a répondu aux questions d'Emmanuel Kessler dans son émission "L'invité de l'économie", sur LCI. La vice-présidente de Mouvement Démocrate et députée européenne s'est exprimée sur les annonces de la Banque Centrale européenne, survenues plus tôt dans l'après-midi.
Jeudi après-midi, Mario Draghi, président de la BCE, a annoncé que l’institution allait pouvoir acheter des obligations d’Etat, sans se fixer de limite. Cela a contribué à une baisse sensible des taux des pays fragilisés par la crise actuelle. Un premier pas que Marielle de Sarnez a tenu à saluer tout en rappelant que d’autres actions seront nécessaires pour pérenniser l’euro et sortir de la crise.
Selon Marielle de Sarnez, la BCE "va dans la bonne direction". Elle a rappelé dans le même temps qu’il faudra "franchir un pas politique" du côté des Etats, ajoutant que les décisions de la BCE ne suffiront pas seules à sauver l’euro.
Selon la vice-présidente du Mouvement Démocrate, les mesures prises aujourd'hui seront bénéfiques car "pour créer de la croissance demain, il faudra sécuriser la zone euro". Les annonces du jour y contribuent mais elle a assuré que "l’union bancaire et l’union politique" étaient nécessaires pour atteindre l'objectif.
A propos des contreparties réclamées aux Etats par la BCE, Marielle de Sarnez a répondu qu’elle y voyait la solidarité européenne. En l’échange de la baisse des taux générée par l’utilisation du mécanisme européen de stabilité, il faut pouvoir attendre des pays bénéficiaires qu’ils fassent les réformes structurelles nécessaires. Elle a également rappelé que "la France n’était pas exonérée de la question du retour à l’équilibre".
Marielle de Sarnez a par la suite précisé que "Mario Draghi assumait ses responsabilités" de leader européen et que l’on devait maintenant attendre des mesures courageuses de la part des Etats. "C'est l’heure de vérité pour le gouvernement" tant les réformes doivent être entreprises : "réforme du marché du travail, réforme des retraites, équilibre des comptes de la sécurité sociale, équilibre des comptes pour les collectivités locales."
Enfin, Marielle de Sarnez a rappelé que "ce dont souffre toute la zone euro, c’est de toutes ces incertitudes" et non d’une attitude proactive de la BCE.
Elle a conclu en affirmant le caractère "vital" de la solidarité européenne et en disant son espoir d’aller un jour vers "la mutualisation". Pour cela, elle a appelé les responsables politiques européens à en terminer "avec ces périodes de versatilités et de doutes" et a réitéré sa volonté d’aller vers l’union bancaire, économique et politique.