Droit de vote aux étrangers: Hollande sait "très bien" que cela "ne passera pas"
Interrogée par RFI, Marielle de Sarnez a conditionné le droit de vote aux étrangers à "la réciprocité" pour les citoyens français qui résident à l'étranger.
RFI - Demandez-vous à François Hollande de faire une pause dans son intention d’accorder, après les élections municipales, le droit de vote aux étrangers, hors Union européenne ?
Marielle de Sarnez - François Hollande sait très bien que ça ne pourra pas passer parce qu’il faut une majorité plus large qu’il n’a pas. Alors, j’espère qu’il n’y a pas d’arrière-pensées politiques politiciennes.
Mais vous seriez au Parlement français, vous le voteriez ?
Je vais vous dire exactement ce que je voterais. J’ai été très heureuse de voir les citoyens européens appelés à voter aux élections en France. Mais vous savez pourquoi ? C’est parce qu’il y avait une condition qui avait été respectée, c’était celle de la réciprocité. C’est-à-dire que si vous êtes un citoyen français et que vous vivez dans un pays membre de l’Union européenne, vous pouvez voter. Donc je souhaiterais que l’on pose la question de la réciprocité.
Sous réserve de réciprocité, vous y êtes favorable ?
Oui, mais c’est une vraie question. S’il y a réciprocité, pour ceux qui sont là depuis une dizaine d’années, qui sont dans la vie de la cité, qui paient leurs impôts, je trouve ça normal.