Consolidation du secteur financier : "Une réponse essentielle pour sortir de la crise"

Le Parlement européen vient de décider, à une quasi unanimité, d'augmenter la résistance des banques par rapport aux crises financières qui pourraient à nouveau survenir. Une décision saluée par la députée européenne, pour qui il était urgent que soient posées "les règles prudentielles en matière bancaire dans l'espace européen".

Ce texte, qui entrera en vigueur le 1^er janvier 2014 s’il est approuvé par le Conseil européen, a d'abord pour avantage de mettre un terme aux primes démesurées : "Les primes variables reçues par les financiers ne pourront pas dépasser le montant de leur salaire fixe, sauf décision des actionnaires. Le réajustement à des proportions raisonnables du ratio salaire/prime réduit d'autant les incitations perverses à un comportement à risque", détaille avec satisfaction la parlementaire.

D'autre part, il établit que les banques devront "détenir des fonds propres plus élevés pour pouvoir absorber les pertes" en cas de difficultés. Ces fonds auront aussi pour objet de "fournir des crédits en temps de crise". "Il s’agit là d’une réponse essentielle à la crise que nous connaissons", analyse Nathalie Griesbeck. "Si nous n’arrivons pas à sortir durablement de la crise, c’est parce que les banques ne prêtent plus d’argent aux PME, aux entrepreneurs et à ceux qui veulent investir pour créer des emplois et donc de la croissance". Dès lors, "ce nouveau cadre doit permettre de renforcer la solidité des banques de l’Union Européenne, en absorbant les pertes éventuelles en cas de crise et donc en préservant le cas échéant le financement de l’économie réelle", conclut-elle.