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Compétitivité : "Nous avons les moyens de nous en sortir si nous nous remettons en question!"

François_Bayrou-FB

Le candidat à la présidence de la République François Bayrou a adressé mardi 13 mars aux chefs d'entreprises un message d'optimisme sur la sortie de crise en expliquant que la France avait les moyens de s'en sortir si elle faisait preuve de "lucidité et de volonté".

"Nous avons les moyens de nous en sortir si nous avons la lucidité et la volonté", a expliqué François Bayrou lors d'un colloque sur "la compétitivité" organisé au Carrousel du Louvre par le Monde et l'AFEP (Association Française des Entreprises Privées). Intervenant après François Hollande et avant Nicolas Sarkozy, François Bayrou a une nouvelle fois dénoncé l'attitude de ses deux concurrents dans la course à l'Élysée. "C'est une campagne électorale surréaliste parce que les débats évitent soigneusement les problèmes brûlants qui se posent à notre pays. Je n'ai jamais connu un tel décalage", a-t-il déploré. "François Hollande nous dit 'élisez-moi, nous allons dépenser plus' et Nicolas Sarkozy dit que les économies sont finies", a-t-il fait valoir. "Ceci est mensonger dans les deux cas", a-t-il ajouté en rappelant l'importance de la dette de la France et le déficit record de son commerce extérieur. "Ceux qui nous disent que la crise vient d'ailleurs, des banques, de la finance internationale, de l'euro, des immigrés, de Schengen, désignent des responsables éloignés, peu identifiables pour éviter de se remettre en question", a lancé le député Pyrénées-Atlantiques, fustigeant "la crise du laxisme des États".

François Bayrou a également jugé "dangereuses" la "dérive et la surenchère" fiscales auxquelles se livrent ses deux concurrents, citant le taux d'imposition de 75 % proposé par François Hollande pour certains hauts revenus et la création d'un impôt pour les exilés fiscaux avancée par Nicolas Sarkozy. "On agite des chiffons rouges, des muletas", a-t-il dénoncé. Il a rappelé quelques-unes de ses propositions pour défendre la compétitivité française : mettre les grandes entreprises et les PME en réseau, avoir une stratégie nationale de reconquête, développer des instruments de financement ou améliorer les relations sociales dans l'entreprise en développant la "coresponsabilité". Il a également prôné la défense de l'image de marque du "Produire en France" et le nécessaire soutien à la recherche et à l'innovation. Interrogé par un chef d'entreprise sur la crise particulière de l'Outremer, François Bayrou s'est dit favorable "à l'expérimentation de zones franches réelles et globales en outremer".

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