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"C'est la classe moyenne qui fera le résultat de l'élection américaine"

Philippe Douste-Blazy, soutien de François Bayrou pendant l'élection présidentielle et secrétaire général adjoint de l'ONU, était l'invité de la Matinale de Canal Plus, mardi 6 novembre. Il a partagé à cette occasion son analyse de l'élection présidentielle américaine.

"Il n'y a jamais eu d'élection présidentielle aussi indécise aux États-Unis", a prévenu d'entrée Philippe Douste-Blazy. "Les sondages nationaux ne veulent rien dire. Ce sont les fameux 'Swing states' qui feront la différence, en particulier l'Ohio et l'Iowa. À titre personnel je pense que Barack Obama va gagner, mais le vote de la classe moyenne va faire la différence", a-t-il jugé.

"Depuis la crise de 2008, à l'inverse de la France où nous avons des amortisseurs sociaux, une partie de la population américaine est entrée dans une pauvreté extrême. Cette classe moyenne, qui a cru profondément en Barack Obama en 2008, doute aujourd'hui de sa capacité à leur permettre d'avoir à nouveau un emploi. Il est très aimé et respecté sur les plans éthique et intellectuel, mais il ne les a pas forcément convaincus sur la question de l'emploi", a analysé l'ancien ministre des Affaires étrangères.

Pour Philippe Douste-Blazy, les Latinos joueront également un poids majeur dans le résultat de cette élection: "Ils représentent aujourd'hui 11 pour cent des votants. Ils sont 4 millions de plus qu'il y a quatre ans. Les sondages disent qu'ils voteront pour 75 pour cent d'entre eux pour Barack Obama", a-t-il détaillé. "Enfin, il y a la sphère financière, elle est intéressante à regarder car elle va toujours dans le sens du vent. Cette sphère était totalement pour Barack Obama en 2008, puis totalement pour Romney en 2012. Depuis quinze jours, elle revient à nouveau vers Obama. C'est un signe intéressant à noter", a jugé ce proche de François Bayrou.

Le responsable onusien a par ailleurs tenu à saluer le bilan international du président américain : "Ce fut à mes yeux un sans faute. Il a attendu le Conseil de sécurité des Nations Unies sur la Libye et la Syrie, il a retiré les troupes d'Irak et il a respecté ses engagements sur l'Afghanistan. Son prédécesseur faisait la guerre, lui ne la fait pas. Par ailleurs, il a fait avancer le dossier de la dénucléarisation militaire dans le monde", a-t-il souligné.

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