Centre : "Je suis pour le rassemblement, mais dans la clarté"

Marielle de Sarnez était l'invitée du Talk Orange/Le Figaro ce vendredi 13 juillet. Elle répondait aux questions de Yves Thréard.
D’abord interrogée sur la volonté d’Arnaud Montebourg de proposer un plan de sauvetage du site PSA d’Aulnay, Marielle de Sarnez a rappelé que le sujet était plus compliqué que la situation du seul site d’Aulnay. Elle a affirmé qu’il s’agissait avant tout d’un problème de définition de stratégie pour notre industrie automobile. C’est là dessus qu’il faut réfléchir, sur le long terme. Elle a regretté que cela n’ait pas été le cas de la part des gouvernements successifs des dernières années.
Alors que Yves Thréard lui demandait pourquoi le Mouvement Démocrate ne rejoignait pas le rassemblement de Jean-Louis Borloo, Marielle de Sarnez a répondu qu’elle observait d’abord une "fractionite aigue" des responsables se réclamant du centre-droit. Cela a été l’occasion pour elle de rappeler qu’elle était certes "pour le rassemblement, mais dans la clarté". Elle a jugé les manœuvres initiées par Jean-Louis Borloo inadaptées aux questions du pays.
Marielle de Sarnez a réaffirmé son opposition ferme à la bipolarisation, d’où la non adhésion aux lignes des différents responsables se réclamant du centre qui se sont déclarés dans une opposition claire et franche au gouvernement. Elle a jugé qu’ils s’inscrivaient de ce fait dans la bipolarisation, du côté de la droite, alors que le Mouvement Démocrate défend "l’idée d’une force centrale et indépendante".
Elle a rappelé que François Bayrou avait fait « le bon diagnostic sur l’état du pays depuis plusieurs années ». Elle s’est dite persuadée que dans le contexte de crise qui va s’accentuer, le pays aura besoin de François Bayrou.
Finalement interrogée sur le début du quinquennat de François Hollande, elle a jugé que l’antagonisation de la société était moins forte depuis son élection tout en soulignant que des réformes structurelles restent à faire. "Il faudra pour cela que la gauche évolue", a-t-elle conclu.