Budget 2013 : "Objectif louable de réduction des déficits, mais avec de trop grands déséquilibres"

Saluant la volonté du Gouvernement de réduire le déficit public à l'occasion du budget 2013, Yann Wehrling a toutefois estimé les prévisions de Bercy "difficiles à atteindre du fait de trop grands déséquilibres".
"
Le très attendu budget 2013 présenté par le gouvernement au Parlement a un objectif louable de réduction du déficit public à 3 pour cent du PIB. C'est de la part du gouvernement l'expression d'une volonté qui va dans le bon sens. L'affirmation de cet objectif rompt avec bien des facilités acceptées par le passé. Il est d'autant plus important de soutenir cet objectif que la situation est plus souvent en voie de dégradation que d'amélioration", a tenu à saluer le porte-parole du Mouvement Démocrate, mardi 16 octobre.
Malheureusement, "ce budget recèle de déséquilibres qui sont potentiellement des dangers pour l'avenir", a-t-il prévenu. "
Premier déséquilibre, celui entre la réduction des dépenses publiques qui demeure trop modeste, et celui des impôts nouveaux qui constituent une part trop importante de l'effort demandé au Pays.
Second déséquilibre, au sein des prélèvements nouveaux, la diversification de ces prélèvements reste insuffisante", a pointé Yann Wehrling. Pour l'ancien chef de file écologiste, "le refus, trop idéologique, de recourir à une augmentation de la TVA, mériterait d'être remis en question". "Il s'agirait en l’occurrence de se rapprocher des taux de nos voisins européens qui n'ont pas eu les mêmes réticences", a-t-il souligné.
Troisième déséquilibre : la taxation augmentée des entreprises. "On le sait bien, dans cette période de crise, l'obsession prioritaire de tout gouvernement devrait être le soutien à l'activité économique, et donc, en premier lieu, aux entreprises. Les solliciter en pareille période ne peut que comporter des risques de non reprise économique, élément pourtant indispensable pour espérer un embellissement de la situation de l'emploi en France", a jugé Yann Wehrling.
"
Quoi qu'il en soit, ce projet de budget manque d'une vision claire quant aux deux autres grands axes qui devraient l'accompagner : le soutien à l'activité économique d'une part et les réformes de l'Etat par ailleurs", a défendu le porte-parole. Le Mouvement démocrate a déjà maintes fois proposé l'exemple allemand du contrat compétitivité-emploi avec les entreprises. Refusé par les socialistes durant la campagne présidentielle, il est aujourd'hui esquissé. "Mais il est temps de sortir de l'esquisse et d'aller au plus vite vers ces réformes économiques urgentes!", a défendu l'édile. "
Quant à la réforme et la réorganisation des missions de l'Etat et des collectivités locales, c'est un chantier lui aussi très attendu, source d'importantes réductions de la dépense publique", a-t-il conclu.