Alsace : "Nous voterons 'Oui' au référendum pour le conseil unique"
Dans le journal L'Alsace, Yann Wehrling détaille lundi les raisons pour lesquelles le Mouvement Démocrate apporte son plein soutien au projet de conseil unique.
L'Alsace - Vous êtes président du MoDem Alsace, porte-parole national du parti de François Bayrou, et défendez le oui au conseil unique : pourquoi ?
Yann Wehrling - Je voterai oui d’abord pour des raisons sentimentales, une certaine fierté que notre région fasse preuve d’exemplarité et devienne plus forte. Elle pourra ainsi mieux valoriser et faire vivre son identité régionale et culturelle. Plus rationnellement, deux arguments plaident en faveur de ce renforcement. Les élus alsaciens doivent pouvoir parler d’égal à égal avec nos voisins allemands et suisses. Et la région doit redynamiser son potentiel économique, avec comme objectif de résorber le chômage. Mais ce débat s’inscrit aussi, plus généralement, dans l’Acte 3 de la décentralisation.
Quel est, à ce stade, l’état de votre réflexion ?
Nous devons nous adapter à la nouvelle situation économique et à un niveau de croissance moyen, voire faible, qui aura des incidences sur les deniers publics. Il faudra aller à l’essentiel et réorganiser le service public. On ne pourra plus faire comme avant la crise. Se réorganiser - et c’est vrai pour toute la France - c’est supprimer les gabegies, les superpositions de strates, les dossiers et les financements croisés. Les partenaires des collectivités que sont les entreprises et les associations ont besoin aussi de cette simplification. Tout le monde y gagnera.
Que pense François Bayrou du conseil unique ?
Pour lui, il faut s’adapter à la crise. Ce qui se prépare en Alsace lui parle, car ce projet, s’il aboutit, peut essaimer dans d’autres régions. Loin d’être une menace pour la République, cette expérimentation peut être un exemple pour les autres régions, qui vont pouvoir l’adapter à leur situation. C’est la même logique : s’organiser localement pour être plus fort, plus efficace et dépenser moins. Ce référendum fait également la démonstration que les majorités d’idées peuvent dépasser les clivages politiques. Nous avons débattu avec le président UMP Philippe Richert, avec le socialiste Jo Spiegel et avec l’écologiste Jacques Fernique. C’est comme cela que je conçois la vie politique : les idées priment sur l’étiquette. C’est difficile, car on le paie souvent.
Pour aller plus loin : lire l'interview sur le site internet du journal L'Alsace.