Nicolas Turquois : "Je suis absolument favorable aux réserves de substitution"
Franck Bastard pour La Nouvelle République
Nicolas Turquois, Député de Vienne et agriculteur, évoque la réforme des retraites et le 49.3, Sainte-Soline et les violences, les menaces sur l’hôpital. Interview dans La Nouvelle République.
L'usage du 49.3, ça a été une déception ?
Oui, une déception qu'on en soit arrivé là. Il aurait été préférable qu’on débatte du texte jusqu’au bout. En quinze jours, on avait largement temps de le faire, mais ça a été totalement empêché. Il y a tout un aspect du texte qui a été squeezé, c’est le rapport au travail. La question, ce n’est pas tant 62 ou 64 ans, mais comment on n’y arrive pas usé.
Quelle est votre position, vous qui êtes agriculteur, sur les mégabassines ?
Je suis absolument favorable aux réserves de substitution (il n’emploie pas le terme bassines). Au vu de ce qui se passe au niveau géopolitique et au niveau climatique, la France doit continuer à être un acteur de l’équilibre alimentaire européen et mondial.
Prélever l’eau l’hiver pour stocker l’hiver et l’utiliser l’été, c’est une substitution qui est la meilleure réponse, à ce jour, à la situation. Ce n’est pas que la réponse, mais c’est la meilleure réponse.
Au sujet de Sainte-Soline ou des débordements dans les manifs, croyez-vous qu’on puisse parler de violences policières ?
Parlons de Sainte-Soline. Je comprends qu’on puisse s’opposer mais il est impensable de venir à la moindre manifestation le visage masqué, équipé de barres de fer, de cocktails molotov… Il y a une intention d’en découdre. Qu’on ne me parle pas de violences policières. C’est une situation de combat. Cette manifestation était interdite. C’est totalement condamnable.