Scandale PRISM : "Cela amène l'Europe à réfléchir à la façon de protéger les données personnelles"

Nathalie Griesbeck témoigne du travail mené par le Parlement européen en faveur de la protection des données personnelles, suite à la découverte d'un espionnage massif des citoyens par la NSA.
En début d'été, les investigations de plusieurs journalistes européens ont permis de révéler "un énorme système de surveillance mondiale, une forme d'espionnage de masse, que l'on a appelé le scandale de la NSA", rappelle Nathalie Griesbeck. "Depuis quelques semaines, le Parlement européen s'est saisi de cette question qui touche aux droits fondamentaux et aux libertés des citoyens, qui constituent le socle de ce qui nous rassemble", annonce-t-elle aujourd'hui.
"En écoutant plusieurs journalistes d'investigation qui ont révélé ce scandale, une série de questions simples se posent : Quels ont été les destinataires des réseaux ? Quels étaient les objectifs de l'utilisation massive d'informations collectées à l'insu des citoyens européens ? Quelles sont les victimes ? Quels contrôles ont faillis ou n'ont pas fonctionné ?", s'interroge Nathalie Griesbeck.
Nous sommes "au cœur de l'équilibre à trouver entre les libertés publiques", analyse-t-elle : "D'un côté, nous avons la liberté individuelle de la protection de la vie privée, avec la possibilité de tenir des informations personnelles cachées. De l'autre, ce qui relève du droit à la sécurité, avec des États qui peuvent chercher à collecter, à utiliser et à révéler ces informations sur les citoyens", poursuit la parlementaire.
"Cette prise de conscience, les auditions et les travaux qu'elle entraîne, va nous permettre de voir de quelle manière la protection des données personnelles des citoyens européens doit être assurée. Dans quel cadre juridique ? Avec quelles exceptions ? Selon quelles procédures ? Une réflexion de fond sur ce que sont les démocraties aujourd'hui", conclut-elle.