"Plus que jamais, le monde a besoin d'une Europe forte"

«  Au moment où nous parlons, il n’y a toujours pas de corridor humanitaire à Alep. Nous devons tous ici appeler à un sursaut de l’Europe et de la Communauté internationale pour que cessent les massacres et pour qu’un rapport de force nouveau prévale demain pour trouver, ou essayer de trouver, une issue politique à ce terrible conflit.

Nous le voyons bien, plus que jamais, le monde a besoin d’une Europe forte. Mais pour cela nous devons nous en donner les moyens.

Jean-Claude Juncker a eu raison de parler d’Europe de la défense. De toute façon, nous y serons contraints parce que les États-Unis vont donner moins et protéger moins demain qu’ils ne le faisaient hier. Oui, il nous revient d’avoir notre propre capacité et d’assurer notre propre sécurité.

Deuxièmement, nous devons garantir la surveillance effective et le contrôle de nos frontières. C’est à nous d’assurer cette responsabilité. Ceci n’est pas à sous-traiter à des pays tels que la Turquie. Nous nous sommes mis d’accord sur un système de contrôle de nos frontières extérieures, il reste demain à mettre vraiment en place les gardes-côtes, les gardes-frontières, que nous appelons de nos voeux depuis longtemps.

Troisièmement, nous devons avoir une vrai politique migratoire et faire face ensemble à ce défi. Nous devons rappeler notre solidarité avec les pays que sont la Grèce et l’Italie et qui sont en première ligne. Nous devons harmoniser notre droit d’asile, réformer Dublin, mettre en place des voies d’accès légales pour les réfugiés à l’image de ce qu’a fait le canada pour les réfugiés syriens.

Mais nous devons aussi regarder vers le Sud, regarder vers l’Afrique, nouer avec ce grand continent des accords de développement et de partenariat ».