"Nous sommes là parce qu'il existe ici un discours de vérité sur la situation de la France"
Quelles sont les attentes de la jeunesse au MoDem ? Voilà la question posée par Emmanuel Galiero, journaliste au Figaro. Le président des jeunes démocrates, Antoine Carette, lui a répondu.
LE FIGARO - Vous avez rejoint le MoDem en 2007. Qu'attendez-vous de François Bayrou, président du mouvement ?
Antoine Carette - Nous sommes là parce qu'il existe ici un discours de vérité sur la situation de la France. François Bayrou a une vision et une analyse fine des choses qui nous bluffent. Les conséquences de la dette, la dérive droitière de la droite, la montée des extrémismes... Il a été précurseur et ses analyses résistent.
Souhaitez-vous une candidature centriste pour la présidentielle de 2017 ?
Les choses s'accélèrent mais en politique, trois ans ce sont trois ères glaciaires. Rien n'est défini. Mais il est important d'avoir un candidat centriste à la présidentielle pour pouvoir porter son projet de société. En 1995, le fait de ne pas en avoir avait marqué le début d'une mort lente de l'UDF. Si le MoDem existe aujourd'hui et peut se présenter aux élections intermédiaires, c'est parce qu'il existe un socle, une base et parce qu'on identifie le mouvement centriste à François Bayrou qui fut un candidat à la présidentielle.
François Bayrou se présentera-t-il à la prochaine ?
Il est trop tôt pour le dire.
Quel est le meilleur profil de président pour l'UDI ?
Le premier enjeu pour ce président sera de rassembler au sein de son parti, ce qui ne sera pas évident.
Que pensez-vous des primaires ouvertes à droite, idée défendue par Alain Juppé ?
Ce n'est pas pour nous. C'est certainement une très bonne solution pour les sensibilités de droite mais nous ne nous sentons pas concernés. Si j'étais à Bordeaux, je n'hésiterais pas une seconde à voter Juppé. Notez que nous sommes souverainistes européens, nous pensons que l'Europe doit peser dans le monde.
Comment recevez-vous la proposition de Nicolas Sarkozy de reconstruire une grande formation rassemblant la droite et le centre ?
Nous ne sommes pas en 2001 mais en 2014. Créer l'UMP, cela a déjà été testé. Durant la présidentielle de 2012, Philippe Douste-Blazy qui nous avait rejoints, nous avait confié qu'il avait commis l'erreur d'avoir parié sur un grand bloc centre et droite, l'UMP, qui avait abouti aux mêmes incohérences que celles du PS aujourd'hui. Le centre a ses propres déterminants.