"Nous ne redresserons pas l'économie du pays, sans moraliser la vie publique"

Marielle_de_Sarnez-MDS

Pour Marielle de Sarnez, "nos institutions et notre démocratie sont à la fin d'un cycle". "La vie publique ne va plus, assumons la rupture par une grande loi de moralisation", a-t-elle proposé jeudi, au micro d'Europe 1 Soir.

"Ce n'est plus une crise, c’est la fin d’un cycle. Il y a un épuisement de nos institutions, de notre démocratie, un sentiment de défiance extrêmement fort. Ce n'est pas la première de l'Histoire, il y en a eu d'autres avant. Il est plus que temps de tourner la page et d’assumer une rupture vis-à-vis de cette vie publique et politique qui ne va pas du tout", a souligné Marielle de Sarnez en début d'émission.

À ses yeux, "François Hollande est dans une très grande difficulté". "Je ne suis pas certaine qu'il puisse réparer cela, qu'il n'y ait pas quelque chose d’abîmé de façon durable. Ce que je sais, c’est que ce ne sont pas deux petites mesures et demi, ce que François Hollande a annoncé mercredi, qui règleront ce problème", a-t-elle analysé. "Il n’est pas du tout au niveau de la fin de cycle que nous vivons. Il y a une urgence vitale à moraliser la vie publique française", a alerté l'eurodéputée.

"Si les parlementaires ne veulent pas moraliser eux-mêmes la vie publique,
que François Hollande fasse un référendum"

"Avec François Bayrou, cela fait longtemps que nous le disons. Nous avions proposé, il y a presque un an jour pour jour, un référendum sur la moralisation de la vie publique. Si les parlementaires ne veulent pas s’appliquer à eux-mêmes cette moralisation de la vie publique, que François Hollande fasse ce référendum. Qu’il passe au dessus des élus, des élites qui quelquefois n'ont qu'une idée, c'est de conserver les intérêts et les avantages acquis", a-t-elle appelé avec conviction.

Les propositions du Mouvement Démocrate sont claires et précises : "Nous devons diminuer le nombre de parlementaires, appliquer la fin du cumul des mandats maintenant, en finir avec tous les conflits d'intérêts possibles. Et nous devons, c'est extrêmement important, changer le mode de scrutin. C'est-à-dire que nous devons enfin avoir dans ce pays une Assemblée Nationale qui ressemble au pays. Aujourd'hui, 40% de l'électorat ne sont pas représentés à l'Assemblée Nationale : le centre, l'extrême-droite et l'extrême-gauche", a détaillé la vice-présidente du Mouvement Démocrate. "Nous ne redresserons pas le pays au plan économique et social, sans moraliser la vie publique et politique française", a-t-elle ajouté avec gravité.

"C'est aux Françaises et aux Français d'imposer ce sursaut collectif"

Tout cela impose aux politiques de travailler ensemble "La classe politique ne peut pas continuer son petit jeu du chacun pour soi. Elle ne peut pas rester sur ses avantages et ses intérêts. Elle ne peut pas persister à penser que ce n'est qu'une petite crise passagère, qu'elle n'a qu'à faire le dos rond et attendre que ça passe. Ce serait se tromper complètement", a averti la proche de François Bayrou.

"Soyons capables d'un sursaut collectif. Appelons ensemble à un référendum de moralisation de la vie publique en signant l'appel que nous avons lancé sur moralisation.fr. Il faut que ce soit les Françaises et les Français qui imposent ce référendum à François Hollande. Nous verrons alors si François Hollande est au rendez-vous de l'histoire, s'il a le courage d'affronter les choses", a jugé la parlementaire.


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