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"Mettre en cause le quotient familial reviendrait à fragiliser le pacte social !"

François Bayrou a estimé, mardi 10 janvier, que la suppression du quotient familial, proposée par le candidat PS, était "une décision risquée" qui fragiliserait "le pacte social". Une position qu'il a réaffirmé mercredi, dans l'émission "Questions d'info" dont il était l'invité sur LCP Assemblée nationale.

Le candidat à la présidence de la République a estimé que la suppression du quotient familial était dangereuse : "Supprimer le quotient familial, c'est cibler les classes moyennes et les familles nombreuses. La politique familiale de la France a pour but d'encourager toutes les familles, quel que soit leur niveau social, à élever des enfants", a souligné le député des Pyrénées-Atlantiques, en rappelant que "le résultat de cette politique a fait de la France le pays qui se porte le mieux démographiquement en Europe et dans les pays développés".

"C'est grâce à ces résultats que nous pouvons espérer assumer dans l'avenir le développement du pays, de son éducation, de sa recherche et la charge que représenteront les générations nombreuses de retraités", a-t-il également fait valoir. "Cet équilibre, qui exige des générations à venir nombreuses, est précieux pour la France. Le mettre en cause, par une décision risquée, c'est fragiliser le pacte social qui a été mis en place après la guerre, comme le répètent à juste titre les associations familiales", a estimé François Bayrou. "Il y aura deux victimes qui sont, les familles nombreuses et les classes moyennes", a-t-il insisté en posant la question : "Est-ce vraiment l'intérêt national ?"

"Prendre pour cible les classes moyennes et les familles nombreuses est un mauvais choix"

François Bayrou a insisté mercredi 11 janvier en utilisant le terme de "cafouillage" du PS autour de la question de l'aménagement du quotient familial, répétant qu'à ses yeux cette mesure était au coeur de la politique familiale du pays "qui marche depuis 60 ans". "Cafouillage, patouillage... c'est tous les jours que vous avez des idées qui sont avancées et qui sont immédiatement retirées, et ceci ne contribue pas à la confiance dont le pays a besoin", a déclaré le candidat à la présidence de la République sur le plateau de l'émission Questions d'info, diffusée sur LCP Assemblée nationale.

"Nous avons en France une politique qui marche depuis 60 ans, c'est la politique familiale. C'est elle qui fait que nous aurons un pays jeune quand tous les autres seront des pays vieux", a-t-il martelé. "Or sur quoi est-elle fondée ? Sur une idée simple qui est que pour encourager les familles à avoir des enfants, il faut équilibrer les niveaux de vie entre les familles qui ont des enfants et celles qui n'en ont pas. Et sur une deuxième idée, implicite, qui est qu'il est bon pour l'équilibre du pays que les familles de tous niveaux sociaux élèvent également des enfants. Et le quotient familial, c'est ça", a poursuivi le député des Pyrénées-Atlantiques.

Il a par ailleurs rejeté l'argument selon lequel ce système serait inégalitaire, car ne profiterait qu'à ceux qui paient des impôts : "c'est une présentation fallacieuse". "La France est probablement le pays du monde dans lequel les familles sans ressources sont le plus aidées. Alors, vouloir cibler deux catégories de Français : la première les classes moyennes, la deuxième les familles nombreuses, je considère que c'est un mauvais choix", a-t-il conclu.

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