Marseille : "Des annonces positives mais loin d'être à la hauteur"

Christophe Madrolle a salué mardi l'augmentation des effectifs de police à Marseille mais déploré l'absence de plan d'action global et durable, seul capable de faire baisser les violences.
"Nous craignions hier un énième défilé du gouvernement à Marseille et c'est ce qui s'est produit. Discours brouillon, hésitations : ce soir, c'est un premier ministre visiblement dépassé par les événements qui s'est exprimé devant la presse", constate Christophe Madrolle.
"La venue de cinq ministres laissait espérer un plan d'action interministériel. Il n'en a rien été. L'augmentation des effectifs de police était irrémédiable. Elle paraît toutefois très insuffisante. Rien n'est proposé pour la sécurité des personnels hospitaliers. Cela ne suffira en rien à endiguer les violences", prévient le secrétaire général du Mouvement Démocrate.
"L'ordre ne sera ramené dans la cité phocéenne que par un plan global et durable, qui comporte davantage de répression, mais aussi de prévention et de justice. La délinquance se nourrit de la misère sociale, c'est donc aussi la misère sociale qu'il faut combattre. Le contrat d'investissement entre l'État et la future métropole d'Aix-Marseille reste flou et n'aura de retombées concrètes que dans plusieurs d'années", déplore l'édile.
"D'ici là, quid du soutien aux éducateurs spécialisés, de la remise en place de la police de proximité, de la relance économique de la ville, de la réimplantation des services publics dans les quartiers en difficulté et des moyens alloués à la justice pour veiller à l'application des peines ?", interroge-t-il.
"Depuis un an, l'omniprésence dans les médias de Manuel Valls et ses déplacements à Marseille ont donné quelques résultats. Nous espérons que la reprise en main de ce dossier par le premier ministre permettra à Marseille de redevenir une ville apaisée", conclut le vice-président de Marseille Métropole.