Marielle de Sarnez : "L'État doit conduire une politique économique de long terme !"

Alors que la TVA sociale était au coeur des débats, l'eurodéputée a pour sa part estimé que "l'on ne rendra pas du progrès économique à notre pays avec une hypothétique TVA sociale". "Une hausse des taux de 5 points serait particulièrement mal vécue par nos concitoyens. Les plus touchés seront les retraités, les chômeurs et les jeunes", a-t-elle jugé.

Pour la directrice de campagne de François Bayrou, la reconquête du travail en France ne passe pas par "une course au coût du travail le plus bas, que nous ne pourrons jamais remporter". "On nous dit que les difficultés de la France viennent du coût du travail, c'est faux, il est le même qu'en Allemagne. Si la France s'appauvrit, si elle décline, c'est parce qu'elle ne produit plus. La reconquête de cette production, elle passe d'une part par les consommateurs qui doivent être mieux informés, d'autre part par les TPE-PME, que nous devons accompagner dans leurs demandes de financements, dans la recherche et dans l'innovation. Nous avons pour cela besoin d'un État qui mène une politique économique de long terme, qui incite et qui soutient. Et enfin, nous devons garantir une concurrence loyale avec les autres pays. Celle avec la Chine ne l'est pas ! Il faut un principe de réciprocité, le marché chinois doit s'ouvrir aux entreprises européennes", a-t-elle défendu.

Marielle de Sarnez a également déploré le manque d'efficacité du dialogue social en France. "C'est toujours quand une entreprise est dans la presse et dans les médias, qu'elle fait la une des journaux télévisés, qu'on a l'impression que les pouvoirs publics se mobilisent. C'est toujours quand on est presque à la catastrophe qu'on s'en préoccupe. Je pense que c'est une erreur, qu'il faut renforcer le dialogue social pour anticiper les situations de crises et trouver des solutions bien plus en amont", a-t-elle souligné.