Leonarda: "Les règles n'ont pas été respectées, mais un retour serait un désaveu"

François Bayrou a estimé jeudi qu'un "retour immédiat" en France de la collégienne kosovare Leonarda serait un "désaveu" pour l'action publique, bien que "les règles n'aient pas été respectées" lors de l'expulsion de l'adolescente.
"S'il y a un retour immédiat ça veut dire un désaveu formidable de l'action publique", a déclaré François Bayrou lors d'une interview Indés Radios/Metronews/LCI, soulignant que "la loi doit être appliquée et respectée."
Mais l'ancien ministre de l'Education a également rappelé "qu'il y a en France des règles (...) pour que ce ne soit pas à l'école ou dans le temps de l'école que ce genre d'arrestation" ait lieu, estimant que, dans ce cas précis, "les règles n'ont pas été respectées".
"Ça n'est pas qu'il faut sanctuariser (l'école), c'est que l'école est sanctuarisée", a-t-il estimé, réagissant aux propos du ministre de l'Education Vincent Peillon qui a demandé qu'on "sanctuarise l'école". "L'école n'est pas un lieu dans lequel on doit intervenir de manière brutale ou choquante", a-t-il encore souligné.
Pour le président du MoDem, "ce qui est le plus inquiétant c'est que François Hollande, président de la République, ne dit rien", alors qu'il "y a visiblement polémique à l'égard d'un ministre de sa majorité".
"Il ne dit rien, il laisse monter une espèce d'indécision, un maelström de mises en cause avec des mots qui sont terribles, terrifiants" de la part "de la majorité", a-t-il critiqué, fustigeant un "silence qui apparaît comme une indécision". Il faut que François Hollande (...) dise de manière claire où sont les orientations du gouvernement", a poursuivi François Bayrou.