"Le rassemblement du Centre est l'occasion de faire vraiment de la politique autrement"

Invité de "Ça vous regarde" sur LCP, Robert Rochefort a détaillé l'ambition du rassemblement qui s'opère entre le MoDem et l'UDI : "Nous devons être capables de construire une vraie proposition pour les Français."

"Si l'UDI et le MoDem se rassemblent, c'est qu'ils ont chacun des différences. Il y a deux composantes du Centre qui se rapprochent. Chacune apporte son originalité : l'UDI une composante de centre-droit, nous une conception indépendante du Centre. Au MoDem, nous considérons qu'il n'y a pas un camp qui a définitivement la vérité pour lui", a argumenté Robert Rochefort.

"Nous avons à construire une alternance, parce que nous sommes extrêmement déçus par François Hollande : nous considérons que, depuis un an et demi, il n'a fait aucune des réformes annoncées", a souligné le vice-président du MoDem. "Il n'empêche que nous voulons un rassemblement extrêmement large. Nous voulons que la proposition politique que nous faisons, nous la fassions aussi aux dix millions de Français qui ont voté pour François Hollande et qui aujourd'hui ne sont plus à le supporter", a-t-il détaillé.

Robert Rochefort voit "une grande symétrie" entre François Bayrou et Jean-Louis Borloo : "Lorsque le président de l'UDI a voulu être premier ministre de Nicolas Sarkozy, c'était parce qu'il croyait que l'alliance entre la Droite et le Centre pouvait évoluer vers une position centrale. Nicolas Sarkozy ne l'a pas choisi et on sait qu'il finira son quinquennat sur un virage très à droite. C'est contre ce virage que François Bayrou a choisi ensuite François Hollande. Les deux hommes ont essayé, chacun de leur côté, de bâtir, de construire autre chose et, l'un comme l'autre, se sont confrontés à ce bipartisme extrêmement fort", a jugé l'eurodéputé.

"NOUS SOMMES D'ACCORD SUR BEAUCOUP DE QUESTIONS DE SOCIÉTÉ" 

"Je crois que nous sommes en train de vivre un séisme dans la carte politique actuelle, à cause de la crise et de l'incapacité des politiques à régler les problèmes des Français. La montée du Front est la vraie question du moment, bien plus que celle de Mélenchon, même si je n'ai pas plus de sympathie pour l'un que pour l'autre", a développé le parlementaire. Selon lui "l'UMP va être profondément chamboulée par cette affaire et c'est à cause de cela que beaucoup de personnalités de l'UDI ont souhaité s'en éloigner." Et de rappeler que l'UDI et le MoDem "sont d'accord sur beaucoup de questions de société, sur l'Europe ou encore sur la décentralisation".

"Il s'agit de faire des propositions, nous devons être capables de dire qu'il faut une vraie réforme des retraites avec le système par points. Nous sommes très favorables avec Jean Arthuis à la modification du prélèvement des ressources sociales. La chose fondamentale, c'est de construire une proposition beaucoup plus large pour les Français. Nous ne pouvons pas leur dire : après que vous soyez déçus de la Gauche, vous allez repartir avec la Droite. Et après que vous soyez déçus de la Droite, vous allez repartir avec la Gauche. Nous voulons casser cela et dire aux Français qu'il est temps de faire de la politique vraiment autrement. Nous devons être ambitieux", a-t-il plaidé avec conviction.

"NOUS DEVONS ÊTRE DANS LES MÊMES GROUPES PARLEMENTAIRES" 

Pour être cohérents, "nous devrons faire en sorte d'être dans les mêmes groupes parlementaires", a-t-il pointé. "Au Parlement européen, les députés européens du MoDem sont dans le groupe du Centre, tandis que les députés européens de l'UDI sont dans le groupe de droite. J'espère qu'il y aura un rassemblement de tous les eurodéputés centristes", a-t-il formulé comme vœu.

Pour le dirigeant du MoDem, même si "cette échéance est encore loin", ce rassemblement représente aussi "la garantie qu'il y aura un candidat centriste à la prochaine élection présidentielle" et "nous trouverons une forme démocratique pour qu'il soit choisi de façon parfaitement transparente". Mais "il faut bien avoir en tête que ce que nous construisons, nous ne le construisons pas pour une ou deux élections", a-t-il insisté. "François Bayrou et Jean-Louis Borloo ont tous les deux plus de soixante ans. Ce que nous bâtissons actuellement, c'est pour une génération, c'est reconstruire le Centre pour l'avenir. Ce que je souhaite, c'est qu'il y ait des leaders de quarante ans qui émergent à leur tour", a-t-il conclu.

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