"Il faut en finir avec l'opacité des prises de décisions européennes"

Pour Marielle de Sarnez, les conditions de la fermeture de l'audiovisuel public grec ont révélé "l'opacité" des décisions européennes. "On ne peut plus continuer avec une Troïka anonyme", souligne la députée européenne.
Intervenant aujourd'hui en session plénière du Parlement européen lors d'un débat public consacré aux conditions dans lesquelles le gouvernement grec a fermé l'ERT, l'audiovisuel public grec, Marielle de Sarnez, vice-Présidente du MoDem, a déclaré :
"Je regrette l’attitude de la Commission qui semble se laver les mains de ce qui se passe en Grèce. Cela ne concerne pas seulement les Grecs ou le gouvernement grec, cela concerne tout le monde. C’est attentatoire aux droits.
C’est une décision mal inspirée et qui, de surcroît, est stupide parce que ce n’est pas comme cela qu’on s’y prend quand on doit réformer. C’est même exactement le contraire de ce qu’il faut faire quand on doit réformer.
Deuxièmement, tous les regards se sont tournés vers l’Union européenne, parce que tout le monde s’est demandé si ce n’avait pas été une demande de la Troïka. Ceci doit nous faire réfléchir.
On ne peut plus continuer avec une Troïka qui est complètement anonyme. Personne ne sait qui sont les visages qui la composent. Personne ne sait dans les peuples européens ce que cette Troïka dit exactement. Les Grecs se sont dit que c’était peut-être de sa faute. Mais s’ils savaient, s’il n’y avait pas d’opacité, si on avait une nouvelle manière de réinventer un partenariat et une solidarité, y compris avec les pays en difficulté, peut- être que ceci ne se produirait plus demain."