IGS: "S'il y a eu utilisation de la police dans le combat politique, cela mérite une sanction impitoyable"
François Bayrou a commenté mercredi 11 janvier les soupçons d'enquête truquée de la part de l'Inspection générale des services de la police (IGS).
Le candidat à la présidentielle François Bayrou a déclaré mercredi que la justice devait être "impitoyable" s'il s'avérait que la police des polices avait effectivement truqué une enquête pour mettre en cause des policiers réputés proches de la gauche, comme l'a affirmé Le Monde.
"Il faut, si ces informations sont prouvées, que la justice soit impitoyable", a déclaré François Bayrou. "C'est un problème de confiance pour la société tout entière : vous avez une police, il faut avoir confiance en elle. Quand la police des polices est elle-même soupçonnée, alors c'est à la justice d'intervenir sans faiblesse", a-t-il déclaré.
L'IGS est soupçonnée d'avoir truqué une enquête portant sur un trafic de titres de séjour pour mettre en cause le directeur de la police générale en 2007, Yannick Blanc, son adjoint, ainsi qu'un policier affecté à la sécurité de l'ex-ministre socialiste de l'Intérieur, Daniel Vaillant. Au total, quatre fonctionnaires avaient été mis en examen dans cette affaire avant d'être innocentés par la cour d'appel de Paris en janvier 2011. Selon Le Monde, quatre juges d'instruction participent à six enquêtes distinctes lancées à la suite des plaintes déposées par les fonctionnaires mis en cause, notamment une plainte pour "faux en écritures publiques".
"S'il y a eu utilisation de la police dans le combat politique au bénéfice des uns et des autres, cela mérite une sanction impitoyable", a insisté François Bayrou. "Et plus encore, si c'était vrai, ça mérite qu'on procède à la refondation républicaine que j'appelle de mes voeux pour que, désormais, il y ait authentiquement confiance des citoyens dans les institutions qui sont chargées de les défendre", a-t-il poursuivi.