Grève des urgentistes à Paris : "La Ville se doit d'agir en soutien et en action"

Marielle de Sarnez appelle la Ville de Paris à agir concrètement pour consolider l'offre de soins à Paris, alors que les médecins urgentistes sonnent un cri d'alarme sur la situation de leurs services.
"Aujourd’hui, les médecins urgentistes ont décidé d’un mouvement de grande ampleur afin de sonner le signal d’alarme sur la situation de leurs services, toujours plus débordés, avec des personnels épuisés, des praticiens qui consacrent 20% de leur temps à trouver eux-mêmes des solutions de séjour pour les malades au détriment des actes médicaux, des patients qui attendent de plus en plus longtemps et dans des conditions de plus en plus précaires, et un manque de lits disponibles notamment lors des pics d’épidémie", pointe Marielle de Sarnez.
À Paris, "500.000 consultations sont assumées annuellement par les urgences avec des périodes d’engorgement considérable. Sur ces questions importantes qui concernent la santé des parisiennes et des parisiens, notre ville présente par l’intermédiaire d’un de ses représentants au conseil de surveillance de l’AP-HP, se doit d’agir en soutien et en action", estime la candidate à la mairie de Paris.
Elle propose trois volets d'action :
- "En amont, en facilitant la création de maisons médicales pour les premiers diagnostics et les prescriptions, et l’orientation à bon escient vers les hôpitaux des urgences réelles : actuellement, Paris dispose de cinq maisons de ce type où sont assurées des consultations urgentes en médecine générale pendant les horaires de fermeture des cabinets médicaux. Il faut en augmenter sérieusement le nombre et les adosser plus systématiquement aux hôpitaux, notamment les 22 établissements de l’AP-HP installés dans Paris intra-muros."
- "En appuyant la demande des urgentistes de disposer de lits dédiés aux services d’urgence et d’une flexibilité d’ouverture de lits mieux adaptée aux pics d’épidémie."
- "En aval, en accompagnant la création de structures de long séjour pour les personnes âgées qui représentent une grande partie des patients accueillis dans les services d’urgence."