Exportations de vin : "La Chine nous teste, il faut lui résister"

Alors que l'Europe met en place une taxe antidumping sur le photovoltaïque chinois, la Chine envisage une mesure de rétorsion sur nos exportations de vin. Robert Rochefort appelle les Européens à "rester unis face à ce chantage".
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"Pour la première fois sur la question des panneaux solaires, l'Union européenne a su répliquer. Elle sort de sa sempiternelle naïveté. Elle fait un premier pas modeste mais significatif vers la réciprocité des échanges avec les pays émergents et en particulier la Chine. C'est dans cette direction qu'il faut poursuivre. Car si l'on se couche sur tout, ce sont les pays qui fabriquent au cout économique et social le plus bas qui domineront le monde", juge l'eurodéputé, en déplacement jeudi à Perpignan, sur le thème du "Produire et consommer local".
"Face à cela, la Chine réagit habilement et perfidement. Sa réaction est compréhensible mais inacceptable. Elle s'engouffre dans la faille qui sépare la France et l'Allemagne sur la situation industrielle. Malheureusement, cela intervient au moment où l'on apprend que l'attractivité de la France pour ce qui est des investissements étrangers s'est encore affaiblie du fait de la trop grande lenteur des réformes structurelles dans notre pays. Mais cela ne peut en aucune façon expliquer le comportement allemand qui semble encore ici préférer défendre les intérêts nationaux", juge l'économiste.
"La filière viticole française est menacée. Si les barrières que la Chine menace de mettre en place étaient effectives, cela pourrait se traduire par une mise en péril de beaucoup de producteurs familiaux réunis en coopérative. Même si ce sont les vins de Bordeaux qui s'exportent le plus en Chine, la filière viti-vinicole du Languedoc-Roussillon a déjà été largement frappée et s'est appauvrie au cours des années passées. Elle aurait beaucoup à perdre dans cette bataille. C'est pourquoi le Gouvernement français et la Commission de Bruxelles doivent réagir avec la plus grande fermeté et refuser ce chantage des autorités de Pékin. Céder à la pression chinoise serait la pire des erreurs. Car toute guerre conduit inévitablement à une négociation, qui interviendra à coup sur. En restant unis, nous sommes capables de faire aussi bien que ce que les Américains viennent avant nous d'imposer aux Chinois déjà sur la filière photovoltaïque", est-il convaincu.
"Rappelons que l'Union européenne importe beaucoup plus qu'elle n'exporte vers la Chine. Ce sont donc les Chinois qui auraient le plus à perdre d'une escalade en matière d'échanges économiques et commerciaux. C'est pour cela que la fermeté restera la meilleure des stratégies pour entamer des négociations qui défendront les intérêts français et européens", conclut-il.
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