Espionnage de l'UE : "Si les faits sont établis, il faudra des sanctions sévères"

Marielle de Sarnez a demandé dimanche une enquête de l'Union européenne sur les suspicions d'espionnage américain et des "sanctions sévères" si ces accusations sont confirmées.
"Ces suspicions d'espionnage transatlantique à l'encontre, non seulement des citoyens européens mais également des institutions mêmes de l'Union européenne, sont extrêmement inquiétantes", écrit le bras droit de François Bayrou dans un communiqué.
"La première urgence est que la Commission européenne - seule institution juridiquement habilité à le faire -, diligente une enquête pour vérifier la véracité de ces accusations d'espionnage", a-t-elle poursuivi.
"Je demande également que le président du Parlement européen convoque le représentant de l'administration Obama auprès de l'UE à venir dès la semaine prochaine répondre de ces accusations face aux députés européens", a ajouté la dirigeante centriste.
"Devant la gravité de ces allégations, la Commission, les États-membres et le Parlement européen doivent impérativement agir de façon concertée et faire preuve de fermeté vis-à-vis des États-Unis", recommande-t-elle. "Si ces faits s'avéraient établis, il faudrait prendre des sanctions très sévères" et d'abord "suspendre les négociations entamées avec les États-Unis en vue d'un accord de libre-échange car les relations diplomatiques et commerciales de Europe avec ses partenaires ne peuvent reposer que sur des relations de confiance", a conclu Marielle de Sarnez.
Les Européens ont exigé dimanche des explications sur le programme d'espionnage américain, qui aurait visé les institutions de l'UE et des millions de citoyens européens.