Ecotaxe, Ecomouv': "Nous devons absolument tout remettre à plat"
François Bayrou a estimé mercredi sur BFMTV qu'il fallait "absolument tout remettre à plat" dans le dossier de l'écotaxe, suspendue la semaine dernière par le gouvernement.
"Il faut absolument tout remettre à plat. Il y a plein de questions qui se posent, des questions très préoccupantes. Ce contrat est bizarre car depuis les fermiers généraux de la monarchie et de l'Ancien Régime, il est très rare que l'on donne 20% au collecteur d'impôt", a-t-il déclaré.
"Deuxièmement, signature du contrat le 6 mai, c'est-à-dire le jour du 2e tour (de l'élection présidentielle de 2012, NDLR). Il y a là des interrogations sur le mécanisme qui a été suivi pour ce contrat léonin, qui soumet la puissance public à des intérêts privés", a estoùé le président du Modem.
"On a soumis à péage les routes nationales ordinaires", a-t-il relevé. "On ne l'a pas vu passer, ça a été voté dans l'enthousisame, à l'unanimité mais personne n'a été consulté et personne n'a voté sur l'organisation pratique, technique, financière de cette affaire", a poursuivi François Bayrou Bayrou.
"Est-ce qu'il n'y a pas de mécanisme plus simple, moins coûteux, moins engageant pour la puissance public et qui obtienne les mêmes résultats?", s'est interrogé le leader centriste.
"4 ou 5 millions de Français ont voté Hollande alors qu'ils n'étaient pas de Gauche"
Interrogé sur son vote Hollande en 2012, François Bayrou a rappelé avoir fait "le choix de l'alternance" comme "4 ou 5 millions de Français qui n'étaient pas de gauche", avant une "déception profonde".
"Comment se fait-il que quatre ou cinq millions de Français qui n'étaient pas de gauche ont fait ce choix de l'alternance?", a-t-il demandé sur BFMTV-RMC. "Qu'est-ce qui a été heurté chez ces Français de bonne foi, qui ne sont pas des politiciens? Le jour où on aura répondu à cette question, on sera entré dans une nouvelle époque de la situation politique française", selon lui.
Pendant la campagne présidentielle, il avait accusé Nicolas Sarkozy et l'UMP de se "livrer à une course poursuite à l'extrême droite." "Il y a eu cette exigence d'alternance et de changement, ce n'était pas une exigence gratuite. Il est vrai qu'il y a eu depuis une déception profonde. François Hollande avait une chance que très peu de présidents de la république ont eue avant lui. Il avait une confiance des syndicats, de ce monde social, il n'a pas fait ce qu'il devait en faire et il n'a pas respecté les engagements qu'il avait pris. C'est une chance gâchée et, pour la France, cela ouvre une situation critique comme on le voit tous les jours", a poursuivi le candidat à la présidentielle.
La charte de l'Alternative, rapprochement du Modem et de l'UDI de Jean-Louis Borloo, prévoit que l'alliance avec le PS et l'actuelle majorité est "impossible". "La droite républicaine est naturellement notre partenaire politique", tout comme "les écologistes et les sociaux-démocrates".