Affaire Findus: "L'échec d'un modèle où le prix bas l'emporte sur la qualité"

"Il ne s'agit pas tant d'un scandale alimentaire que d'une escroquerie. Quand on vend de la viande de bœuf et qu'à la place on met de la viande de cheval, évidemment c'est une escroquerie. Pourquoi met-on de la viande de cheval ? Parce qu'elle vaut moins cher que la viande de bœuf. C'est une escroquerie qui doit être traitée comme une escroquerie, par la Justice, en recherchant ses auteurs et en s'assurant que la distribution soit mise davantage à l'abri", a réagi le président du Mouvement Démocrate. 

Quelle est la raison profonde de tout cela ? "Des produits au plus bas prix possible. C'est la loi du bénéfice maximum et du prix le plus bas possible pour le consommateur qui l'emporte. On s'aperçoit aujourd'hui des limites de cette opération", a-t-il poursuivi. "Vous voyez bien ce que ça veut dire ? On va alimenter les chaines de production françaises et d'Europe de l'Ouest, en allant chercher du côté de pays où la main d'oeuvre est moins chère et peut-être les autorités moins regardantes. Il y a donc les questions de cette escroquerie, des cadeaux de cette escroquerie, de la traçabilité et de la loi du produit toujours le moins cher qui fait que la qualité passe tout à fait au deuxième plan", a déploré François Bayrou. 

"Quelques fois, on le traite comme un scandale alimentaire, comme au temps de la vache folle, comme s'il y avait danger de la santé. Mais là, ce n'est pas de cela qu'il s'agit", a-t-il balayé. Pour le leader centriste, le sujet est plutôt celui "de nos modes de consommation" et pose la question "de savoir de quelle manière les consommateurs peuvent-être mieux protégés et garantis en face de ces fraudes".