Facebook live de François Bayrou et Patrick Bernasconi

Nous vivons des temps très durs, d’incertitude. Le Haut-Commissaire au Plan François Bayrou et le président du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) Patrick Bernasconi, ont répondu en Facebook live, mercredi 9 décembre 2020, aux nombreuses questions des citoyens sur l’avenir de nos sociétés éprouvées.

Le Haut-Commissariat au Plan et le Cese vont naturellement travailler ensemble. Des liens historiques rapprochent ces deux institutions, qui sont d’une nature différente : le Cese est issue de la société civile ; le Plan a pour mission de penser l’avenir à long terme. François Bayrou le souligne : penser l’avenir que l’on ne connaît pas, cela consiste, avec humilité, patience et courage, à réduire les incertitudes. Dans le brouillard actuel, les gens sont envahis par le sentiment de ne rien comprendre à rien. Des choses inédites, dangereuses, surgissent, qui bouleversent leurs modes de vie. Le Plan vise à tracer des directions, à expliquer ce qui peut se passer, dans tel ou tel cas de figure : si A est possible, alors B est impossible et peut-être que la solution C peut se présenter, etc. Un sentiment terrifiant risque de gagner les citoyens qui, dès lors, décrochent, y compris du vote.

François Bayrou a défendu l’idée de la recréation du Plan qui, dans l’après-guerre avait servi à reconstruire, au sens littéral, des routes, des ponts, des chemins de fer. Aujourd’hui, nous faisons face à une crise sanitaire, économique, sociale, peut-être démocratique. Plus que jamais, nous avons besoin d’une boussole, de cartes. Au Haut-Commissariat, François Bayrou refuse que les rapports, les travaux de recherche, finissent oubliés dans une bibliothèque. Nous avons là des trésors qui peuvent nous aider à comprendre les transformations que nous vivons. La première note du Haut-Commissariat au Plan, intitulée Et si la Covid durait, s’interroge sur les manières dont notre société pourrait s’adapter si le virus ne disparaissait pas aussi subitement qu’il est venu. Nous voyons aujourd’hui qu’il n’y a pas une seule vague, que la pandémie touche les personnes âgées plus encore que les jeunes, à l’inverse des maladies que l’on connaissait jusqu’à présent. « Ce mal qui répand la terreur » : François Bayrou cite Les animaux malades de la peste de Jean de La Fontaine. Aujourd’hui, la fable ne connaît pas sa chute. L’épidémie domine les esprits. Comment imaginer les grands changements qui sont en train d’advenir ? Les déplacements, le tourisme, le commerce, le travail, la numérisation sont en train de changer notre vie quotidienne. Il y a un an encore, jamais nous n’aurions songé à de tels bouleversements. De nombreuses questions se posent : comment lutter contre les zones blanches ? Que vont devenir les compagnies aériennes ? Si la Covid durait, qu’est-ce qui changerait dans nos vies quotidiennes ?

Entre le Haut-Commissariat au Plan et le Cese, les échanges seront constructifs. Il s’agit de porter un regard bienveillant et critique sur leurs productions mutuelles, afin de progresser ensemble vers des solutions. Très variée, la composition du Cese est représentative de la société civile, avec le monde des entreprises, les artisans, agriculteurs, professions libérales, syndicats, ONG, etc. Croiser les regards permet d’affiner les problématiques.

Pour sa deuxième note, le Plan se penche sur la dialectique de la dépendance et de l’indépendance : l’épidémie a montré que, sur un certain nombre de produits, la France a été ou a failli être en pénurie. Les produits pour lutter contre le cancer, les antibiotiques, le paracématol, le doliprane, produits dont on n’imaginait pas qu’un pays comme la France pourrait un jour manquer. Il nous faut un plan pour ne plus être dépendants des autres dans les domaines clefs. Nous venons de dépenser des centaines de milliards. Comment va-t-on financer le modèle social ? Et comment allons-nous reconstruire une force économique ?

François Bayrou – qui relit en ce moment les Mémoire de Trostky - nous alerte sur une question de taille : la démographie. La force d’un pays vient de la vigueur de sa population. Dans 25 ans, l’Allemagne aura moins d’habitants que la France. Par le nombre d’habitants, nous serons peut-être les premiers en Europe dans 25 ans. Ces chiffres sont très significatifs. Ne voit-on pas aujourd’hui la Chine revenir sur sa politique de l’enfant unique ?

Le Cese va rendre public demain un avis sur la précarité, au siège de la Croix Rouge. Une autre question essentielle, remontée du terrain, est celle des jeunes et de leur isolement. François Bayrou abonde dans ce sens : la responsabilité d’un pays devrait consister à offrir à tous les jeunes, obligatoirement, la chance d’un premier emploi.

La lutte contre la solitude est un thème porté depuis longtemps par François Bayrou, qui a mis en œuvre à Pau le Plan anti-solitude, qui vise à éviter que les générations se coupent les unes des autres. Une question capitale pour le Plan sera l’environnement : à condition de formuler les domaines d’action, tout responsable politique doit avoir ce souci à l’esprit. François Bayrou a particulièrement à cœur le sujet de la biodiversité : « avant, dans les campagnes, nous voyions des coléoptères, des hannetons, et même des lucanes », lance-t-il dans un sourire en nous invitant à ouvrir notre dictionnaire. Nous pouvons rêver de nous réconcilier avec la biodiversité.

Le Plan et le Cese s’intéressent à la question de l’énergie. Comment éviter les conséquences dramatiques sur les sols, le climat, l’eau, voilà des réflexions de long terme. François Bayrou, à l’échelle de l’aménagement du territoire, explique, en citant l’exemple de la gestion de la ville de Pau et de son agglomération, comment l’on peut construite des cercles vertueux. Une politique d’installation des maraîchers bios permet d’enclencher une mécanique positive, en circuits courts. « Pau est un laboratoire d’idées » commente un internaute.

Les questions des internautes mettent l’accent sur des sujets importants : le grand-âge et la dépendance, la question de la dette et de son remboursement, le logement.

Sur la dette, François Bayrou souligne qu’il porte ce thème depuis des années. L’Europe a décidé de nous aider à avoir des dettes accessibles. Le Haut-Commissaire propose que l’on délimite la dette due au Covid par rapport aux autres dettes.

Patrick Bernasconi indique qu’un projet commun nécessite de rassembler sur le long terme et de proposer une vision commune pour le plus grand nombre. C’est également ce qu’entend réaliser le Haut-Commissariat au Plan, en ouvrant une plateforme de consultation collaborative où chacun peut envoyer ses idées : https://www.gouvernement.fr/haut-commissariat-au-plan

Dans une société, comme dans une famille, tout se tient. L’étymologie de « solidarités » le montre bien : il s’agit de former ensemble un tout solide, organique. Nous avons, plus que jamais, besoin d’être unis.

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