"Cette future loi de programmation militaire est celle de la remontée en puissance des capacités militaires de la France, et donc de son influence dans le monde."

Intervenant en hémicycle de l'Assemblée nationale lors du débat en séance précédent l’examen de la Loi de programmation militaire (LPM), Marielle de SARNEZ, présidente de la commission des Affaires étrangères, a déclaré :

« Mesdames les Ministres,
Messieurs les Présidents,
Madame et Messieurs les rapporteurs,
Chers collègues,

Cette future loi de programmation militaire est celle de la remontée en puissance des capacités militaires de la France, et donc de son influence dans le monde. 
Ce sursaut, vous l’avez dit Madame la Ministre, était indispensable. Pour nos armées, dont nous savons tous combien elles sont sollicitées. Pour affronter un monde de plus en plus imprévisible et dangereux. Et pour donner à notre pays les moyens de remplir son rôle sur la scène internationale, là où se joue son indépendance et se défendent nos intérêts. 

Notre commission des Affaires étrangères a choisi comme rapporteure pour avis la première femme militaire d’active à avoir été élue députée sous la 5ème République, Laëtitia Saint-Paul. Cela nous a permis d’examiner ce texte à la bonne hauteur, en bénéficiant de la multiplicité de ses expériences. Et je l’en remercie.

Pour être crédible, l’action extérieure de notre pays doit s’appuyer sur ses deux leviers que sont la diplomatie et la défense.
Nos soldats sont aujourd’hui engagés sur le terrain partout dans le monde, au péril de leur vie, et leur courage, leur savoir-faire, leur intelligence font notre fierté. Et je souhaite aujourd’hui leur rendre un hommage tout particulier. 
Mais, nous savons bien que la seule réponse militaire ne suffit pas à résoudre les conflits. 
J’étais au Mali récemment et il y a quelques jours au Niger avec le ministre de l’intérieur. Nous savons, et nous savons bien, combien il est essentiel de renforcer notre approche globale des crises, en combinant mieux les instruments de sécurité et de développement. 

Cette démarche, elle est initiée. Elle doit impérativement être poursuivie, notamment à l’échelle de l’Union européenne, qui dispose de tous les outils nécessaires. Je ne nie pas que certains progrès ont été accomplis : l’Europe s’investit de plus en plus au Sahel sur les questions de développement, de sécurité et de défense. 

Mais nous ne pourrons pas éluder plus longtemps la question du financement commun des opérations militaires en Afrique dont l’objectif est de lutter en amont contre les foyers du terrorisme et cela au bénéfice de toute l’Europe. 
Car, si la France veut augmenter sa capacité à investir dans les technologies de demain, ce qui est absolument essentiel, elle ne peut continuer de porter seule la charge d’opérations lourdes qui ont pour objet de protéger contre les menaces non seulement nos concitoyens mais également tous les citoyens d’Europe. C’est un enjeu qui reste très fort aujourd’hui, et sur lequel nous avons encore beaucoup de progrès à accomplir pour convaincre nos partenaires européens. 

Un mot sur notre futur partenariat avec le Royaume-Uni. Nos armées sont un peu des sœurs jumelles en Europe : elles ont le même format, la même culture, le même niveau d’ambition. 

Certes, nos relations de défense n’entrent que très marginalement dans le cadre du Brexit, mais nous savons tous que le Brexit ne sera pas neutre de ce point de vue, ne serait-ce que pour des raisons économiques et financières. 
Pour la sécurité du continent européen, il nous faudra agir en responsabilité, avec la volonté exigeante d’arrimer les Britanniques à la défense de l’Europe. C’est cette vision que nous devrons défendre dans le cadre du futur accord d’association entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne.

Madame la Ministre, le projet de loi que vous nous proposez, n’élude aucun de ces enjeux. Vous faites preuve de réalisme et d’ambition. Vous répondez aux urgences, qui sont nombreuses, sans jamais sacrifier les enjeux de long terme. Et de cela, je veux vous le dire, nous vous sommes reconnaissants.

Je vous remercie.»

 

Seul le prononcé fait foi.

 

 

 

 

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