"Alors que nous vivons la deuxième vague épidémique, je dis aux jeunes : ne lâchez rien, continuez de protéger les autres, continuez de vous engager dans l’écosystème solidaire!"

Sarah El Hairy

La Secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'engagement, Sarah El Haïry, revient sur les bouleversements que notre société vit avec la crise sanitaire et économique. La jeunesse, peu épargnée, doit être soutenue et accompagnée dans cette catastrophe. Car c'est bien avec elle que s'écrira notre avenir. Interview. 

Mouvement Démocrate - Comment la Covid19 a-t-elle bouleversé la trajectoire de notre jeunesse ?

Sarah El Haïry - La crise de la Covid-19 a bouleversé la société française dans son ensemble. Avec la décision, difficile mais nécessaire, de confiner le pays à compter de mi-mars 2020, c’est tout notre pays et toute notre économie qui ont été mises à l’arrêt. Même si l’Etat providence a joué tout son rôle, je sais que, pour chacun, le bouleversement a été majeur.

Mais, c’est vrai, la vie de nos jeunes a également été perturbée. Elle l’a été parce que, à compter du 12 mars, ils ont vu leurs établissements scolaires fermés. Je tiens, à ce sujet, à saluer la formidable mobilisation des professeurs qui se sont adaptés pour proposer une véritable continuité pédagogique. Elle a également été affectée par un confinement qui les a éloignés de leurs amis, alors même que l’appartenance à un groupe est essentielle durant cette période de construction. Elle a, par ailleurs, été bouleversée par le fait que certains étudiants n’ont pas pu trouver d’emplois saisonniers ou étudiants, ce qui aggrave d’autant plus la précarité. 

Ces efforts doivent être poursuivis. Alors que nous vivons la deuxième vague épidémique, je leur dis : c’est difficile mais ne lâchez rien, continuez de protéger les autres, continuez de vous engager dans l’écosystème solidaire.

Notre gouvernement a mis en place des amortisseurs, pour trouver des solutions concrètes pour nos jeunes. Cela s’est manifesté, dès la période de confinement, avec la mise en place d’une aide financière exceptionnelle de 200€ à destination de 800 000 jeunes. Cela s’est poursuivi au sortir du confinement, avec le plan 1 jeune 1 solution, sur lequel j’aurais l’occasion de revenir. Et je vous le dis, aujourd’hui, nous continuerons d’accompagner nos jeunes, personne ne restera sur le bord du chemin. C’est en ce sens, d’ailleurs, que nous avons annoncé une nouvelle aide de 150€ au profit de nos jeunes les plus précaires, bénéficiant des APL ou des bourses.

Aussi, je veux mettre fin à une accusation injuste : non, les jeunes ne sont pas les uniques vecteurs du virus. Les culpabiliser aujourd’hui n’est pas juste, car ils ont été les premiers, en pleine crise sanitaire, à accepter de faire des efforts dans leurs interactions sociales habituelles et à s’engager au profit de notre société, au sein de nos associations. Ainsi, parmi les 300 000 personnes qui se sont inscrites sur la plateforme jeveuxaider.com, pendant le confinement, 40% avaient moins de 30 ans. Leur engagement a été rejoint par 58 000 jeunes qui ont transformé leur service civique pour contribuer à l’effort national. Leur mobilisation a été forte et je crois que l’on peut les en féliciter. Nos jeunes méritent bien mieux que l’égoïsme que certains leur prêtent, ils méritent qu’on les encourage et qu’on leur donne confiance.

Quels sont les grands axes du plan de relance pour réduire le taux d’inactivité chez les jeunes diplômés ?

En premier lieu, permettez-moi de rappeler que le gouvernement s’est engagé dans cette lutte contre le chômage des jeunes dès le début du quinquennat. Bien sûr, la crise économique induite par la crise sanitaire détériore cette situation, mais soyez certains que c’est une obsession que nous avons depuis 2017.

Pour faire face à la crise, et trouver une solution à la fois aux 550 000 jeunes de moins de 25 ans qui étaient déjà sans emploi, mais aussi pour les 750 000 qui arrivent, depuis Septembre, sur le marché du travail, nous avons conçu le plan 1 jeune 1 solution, dont les principales mesures sont les suivantes :

  • Faciliter l’entrée dans la vie professionnelle, notamment par une compensation de charges à hauteur de 4 000€ pour l’embauche d’un jeune jusqu’en janvier 2021, une aide exceptionnelle de 5 000 à 8 000€ pour l’embauche d’un jeune en alternance, ou encore 100 000 missions de service civique supplémentaires, 2 000 emplois FONJEP, …
  • Orienter & former 200 000 jeunes vers les secteurs et métiers d’avenir, par l’ouverture de 100 000 nouvelles formations qualifiantes, 16 000 formations dans le secteur du soin, 35 000 formations dans le secteur du numérique, 26 500 places supplémentaires dans l’enseignement supérieur, ….
  • Accompagner des jeunes éloignés de l’emploi, par la construction de 300 000 parcours d’insertion adaptés, notamment 120 000 dispositifs supplémentaires d’insertion dans l’emploi, une augmentation de 50% des places en Garantie jeunes, 80 000 parcours contractualisés d’accompagnement vers l’emploi, …

Vous le voyez, les réponses sont diverses et massives car chaque jeune a son propre parcours, il ne peut donc y avoir une seule réponse. Pour nous, il n’y a ni déterminisme, ni fatalisme alors je le dis clairement : chaque jeune doit être accompagné.

Quelles formes prendra le soutien annoncé par le gouvernement à la génération - pas toujours diplômée - arrivant sur le marché du travail, qui risque d’être particulièrement impactée par la crise sanitaire actuelle ?

Je voudrais commencer par envoyer un message à destination de nos entreprises : je sais que la période est difficile, je sais que vous rencontrez des incertitudes, mais le recrutement de nos jeunes peut être une chance pour vous, pour mener une transition, se relancer et faire vivre notre tissu économique. Beaucoup jouent déjà le jeu et 180 000 de nos jeunes avaient été recrutés en août (ministère du travail). Merci à eux et faisons en sorte que cette tendance se pérennise.

Pour répondre plus précisément à votre question, pour ces jeunes, nous leur proposons quatre solutions :

  • La première, c’est de débuter leur vie professionnelle. Pour faciliter leur embauche, nous avons prévu, pour les entreprises qui recrutent un jeune de moins de 26 ans, entre août 2020 et janvier 2021, en CDI ou CDD d’au moins trois mois, une compensation de charges à hauteur de 4 000€. Une telle incitation devrait permettre à 450 000 contrats d’être signés, et à autant de jeunes de se faire une expérience.
     
  • La deuxième c’est, pour ceux qui le souhaitent, de poursuivre leurs études. Ce sont 26 500 places supplémentaires qui ont été ouvertes dans l’enseignement supérieur. Aussi, nous mettons en œuvre, depuis le début du quinquennat, une politique de développement de l’apprentissage, dont les résultats se sont déjà fait ressentir avec +16% en 2019, portant le nombre d’apprentis à 500 000 en France. Nous le faisons car nous sommes persuadés que cette professionnalisation est un levier essentiel pour une meilleure insertion de nos jeunes sur le marché du travail.
     
  • La troisième solution, c’est d’utiliser cette période pour en faire une phase de transition entre la fin de leurs études et le début de la vie professionnelle, en réalisant un service civique (avec 100 000 missions supplémentaires cette année) ou en occupant un emploi FONJEP, qui est un emploi pour lequel des aides de 7 000 à 8000€ sont versées par le fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation population afin d’aider une association loi 1901 à embaucher une personne qualifiée (2 000 créations de postes cette année).
     
  • Enfin, la quatrième s’adresse à un public peu formé ou s’étant éloigné des chemins professionnels. Pour ces jeunes, ce sont 120 000 dispositifs supplémentaires d’insertion dans l’emploi (parcours emploi compétences & contrat initiative emploi) qui ont été créés, auxquels s’ajoutent 80 000 parcours contractualisés d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie, un doublement de l’accompagnement intensif jeunes ou encore 3 000 places supplémentaires dans le dispositif SESAME. A cela s’ajoutent des parcours individualisés pour 35 00 décrocheurs entre 16 & 18 ans, un doublement d’élèves bénéficiaires des cordées de la réussite et des parcours d’excellence ou encore 35 000 formations numériques pour des jeunes non-qualifiés.

A ces mesures s’ajoutent des dispositifs mis en place dès 2017, et qui peuvent également s’adresser à des publics plus ou moins qualifiés. Il est ici possible de penser, notamment, au Plan d’investissement dans les compétences 2018-2022 qui a permis la mobilisation de 15 milliards d’euros pour la formation d’un million de jeunes et de personnes peu qualifiées ; ou encore le dispositif Cap’Jeunes qui propose un accompagnement aux jeunes de moins de 26 ans, demandeurs d’emploi et qui souhaitent créer leur entreprise.

Ainsi, vous le voyez, nous déployons des politiques publiques volontairement offensives afin de s’assurer que chaque jeune puisse trouver une solution qui lui convient ; parce que nous avons la conviction que la participation de chacun passe par le travail et l’utilité pour la société.

Le Gouvernement a-t-il la volonté d’orienter les étudiants et jeunes diplômés vers des secteurs d’avenir (environnement, technologie, ESS), comment ?

C’est une volonté du gouvernement. C’est certain. Mais je crois, avant tout, qu’au-delà de notre volonté, c’est une aspiration de nos jeunes générations. Avant la crise, nos jeunes nous ont bousculés avec des marches pour le climat, qui visaient à nous faire prendre conscience de l’importance de cet enjeu, ils ont réinventé notre façon de manger, de consommer, ... Ils l’ont fait, à nouveau, pendant la période de confinement, en participant, en première ligne, à l’effort de guerre qui était demandé à notre société. Ils se sont engagés hier, ils le font encore aujourd’hui.

Notre jeunesse recherche du sens. D’ailleurs, certaines études nous le montrent avec force : nos jeunes talents ne veulent plus travailler dans n’importe quelle entreprise, ils veulent une structure qui s’engage ; qui s’engage par les actions mises en place (mécénat, …) ; qui s’engage par l’objet même de son action (écologie, nouvelles technologies, économie sociale et solidaire, …).

Alors, l’objectif du gouvernement est d’accompagner ces jeunes dans leurs attentes professionnelles, parce que cela est bon pour eux mais aussi parce que cela va dans le sens de notre histoire, de notre société. C’est pour tenter de répondre à cet enjeu que le gouvernement a pensé, dans son plan 1 jeune 1 solution, un accompagnement vers les secteurs et les métiers d’avenir. Je pense, ici, en priorité, aux 100 000 missions de service civique supplémentaires qui seront déployées dans l’année et dont les thèmes prioritaires seront la lutte contre la Covid-19 et la transition écologique. Mais, je pense également aux 1 000 jeunes qui seront recrutés dans les TPE et PME sur des métiers autour de la transformation écologique des modèles économiques, aux 16 000 formations dans le secteur du soin dans les 5 prochaines années ou encore aux 35 000 formations numériques pour les jeunes non qualifiés en 2020 & 2021.

Nous avons conscience que le choc économique vécu est une opportunité de repenser notre façon de vivre, notre façon de consommer. Le plan de relance impulsé par notre Gouvernement va en ce sens, exigeant notamment des engagements en matière écologique d’un certain nombre d’entreprises bénéficiaires d’aides. Notre jeunesse nous y incite et je veux croire qu’ensemble, nous parviendrons à mener à bien cette transition vers une société plus sociale, plus solidaire et plus responsable.

Question qui fâche et qui n’est pas nouvelle : les formations et les dispositifs d’insertion des plus jeunes sont-ils des outils pour leur offrir une place dans la vie active ou des moyens de faire baisser les chiffres du chômage ?

Notre gouvernement porte une ambition pour la jeunesse : rendre à chacune et chacun la maîtrise de son destin. Chacun doit être libre de se déterminer.

Je ne suis pas une adepte de la politique fiction. Bien entendu que j’aspire à ce que les chiffres du chômage des jeunes baissent. Mais ce n’est pas l’unique finalité de mon action. Vous savez, j’ai trop conscience que derrière ces chiffres, il y a des réalités humaines, des vies, des histoires. Alors, au-delà des chiffres, j’ai surtout envie que chacun trouve sa voie et sa place dans notre société. La preuve en est : si avant la crise le taux d’emploi des jeunes était remonté à son plus haut niveau depuis 12 ans, ça n’a pas empêché notre gouvernement de poursuivre son action.

Donc non, ces dispositifs ne visent pas seulement à faire baisser les chiffres du chômage. Ils visent, en revanche, à offrir à chaque jeune une voie qui lui convient au mieux afin que, de la chrysalide, sorte un être humain, un être de pensée, et un être inséré dans la société à laquelle il appartient.

Au-delà, les dispositifs de formation que nous proposons visent un seul objectif : celui de permettre à nos jeunes de se former suffisamment pour, par la suite, être en capacité de se déterminer dans les choix professionnels qui devront être réalisés. La possibilité d’accéder à une formation est une opportunité, pas une façon de se jouer des chiffres.  

Le Service civique a pour ambition de créer 100 000 postes. Que permet ce Service civique ? A-t-il rencontré jusqu’alors un succès auprès des jeunes ? Comment en faire un véritable levier d’engagement, de transmission et pourvoyeur de sens ?  

Le service civique, c’est la possibilité donnée à un jeune de 16 à 25 ans, 30 ans s’il est en situation de handicap, et quel que soit son niveau d’études, de s’engager au service d’une mission d’intérêt général pendant plusieurs mois, et ce en étant indemnisé.

Je viens du milieu de l’économie sociale et solidaire, je crois beaucoup à la valeur non marchande. Et, justement, le service civique permet de poser un cadre à une action engagée et hors de ce champ marchand. Il permet aux jeunes qui le souhaitent, et ils sont très nombreux, de donner du sens à leur action, dans un certain nombre de secteurs nécessitant plus de liens et d’humain.

Le service civique fête cette année ses 10 ans. La crise sanitaire et ses conséquences font que la raison d’être du service civique, qui est de « renforcer la cohésion nationale et la mixité sociale », n’a jamais été autant d’actualité. Et c’est la raison pour laquelle le président de la République a décidé de proposer 100 000 missions supplémentaires, avec 20 000 effectives dès Septembre 2020 et 80 000 à compter de Janvier 2021. L’objectif est, donc, qu’en 2020, 165 000 jeunes aient pu bénéficier de ce dispositif. En 2021, ce sont 245 000 jeunes qui se verront offrir cette chance. Au-delà du fait que c’est inédit, je crois surtout que c’est une chance, pour nos jeunes, de réaliser une mission qui a du sens et qui les construit, une expérience qui les marquera à vie.

Le service civique, c’est un outil qui fonctionne et qui plaît. Si les chiffres le montrent, je crois que ce sont nos jeunes qui en parlent le mieux. Je les rencontre dans nos territoires et ils sont nombreux à me dire que cette expérience leur aura permis de trouver un sens, de se construire et d’avancer plus sereinement vers leur projet professionnel. Alors oui, le service civique est une réussite.

Mais il faut encore le déployer davantage. Comment ? En s’assurant que chaque jeune ait connaissance de cette opportunité et qu’elle lui soit accessible, ne serait-ce qu’en termes de proximité géographique. Le constat que je dresse, c’est que certains de nos territoires n’ont pas encore suffisamment développé ce dispositif. Je me tiendrai, donc, à leurs côtés afin de les accompagner dans ce projet. 

Je lance, ici, un appel aux collectivités, aux associations, aux opérateurs publics : emparez-vous de ce formidable outil d’émancipation et de création de liens pour les jeunes. Engagez-vous pour les jeunes, ils vous le rendront !

Comment souhaitez-vous raviver le désir d’engagement de la jeunesse qui a – même si ce n’est pas nouveau - le sentiment d’être une génération sacrifiée, délaissée ? Quels dispositifs souhaitez-vous renforcer en ce sens ?

Non cette jeunesse n’est pas sacrifiée et, d’ailleurs, elle-même le revendique. Elle a dû s’adapter souvent, et renoncer parfois, mais jamais elle n’a été sacrifiée. Le sacrifice, c’est considérer que plus rien ne peut être fait, le sacrifice c’est se résigner et baisser les bras. Ce n’est pas le cas car ni notre gouvernement, ni nos jeunes ne baissent les bras. Chacun se bat pour trouver des solutions.

Pour ce qui est du désir d’engagement de nos jeunes, je ne crois pas qu’il soit vraiment besoin de le raviver car, en réalité, cette volonté ne les a jamais quittés. Ils marchaient hier pour le climat, ils se sont engagés ensuite pour faire front durant le confinement et ils sont présents, aujourd’hui encore, dans nos associations, auprès de nos personnes âgées ou en soutien aux plus démunis. Si les voies de leur engagement se sont multipliées, et ne se résument plus à un engagement strictement politique, le désir de faire quelque chose pour l’autre, pour notre société, est toujours bien présent.

L’enjeu de notre gouvernement est donc plutôt d’accompagner cet engagement que de le raviver. Pour cela, nous avons mis en place plusieurs outils, parmi lesquels :

  • La réserve civique, qui permet un engagement bénévole et occasionnel en participant à des projets d’intérêt général, inspirés par les valeurs de la République, et proposés par des organismes publics ou des associations.
  • Le service civique, qui permet à des jeunes de 16 à 25 ans (30 ans pour les personnes en situation de handicap) de réaliser une mission d’intérêt général, tout en étant accompagnés dans la construction de leur projet professionnel.
  • Le Service National Universel, qui permet à des jeunes de 15 à 17 ans de vivre une expérience de cohésion visant un brassage social et un partage des valeurs de la République, suivie d’une phase d’engagement au profit de l’intérêt général. 

Ces dispositifs sont, je le crois, des outils pertinents pour accompagner la volonté d’engagement de notre jeunesse. Aussi, je tiens, ici, à saluer nos jeunes qui s’engagent, chaque jour, dans l’intérêt des autres, et à encourager ceux qui hésitent encore à passer le pas, car ils y trouveront, j’en suis certaine, un sens et un épanouissement qu’aucune autre expérience ne leur apportera. 

En quoi le secteur associatif a-t-il un rôle fondamental à jouer pour la jeunesse dans cette période de crise ? Paradoxalement, n’est-ce pas un secteur qui a particulièrement souffert de la crise ? Comment comptez-vous accompagner ces structures ?

Les associations sont le cœur battant de la France. Elles contribuent aux liens dans les territoires, au vivre ensemble grâce aux 1,5 million de structures qui représentent 20 millions de bénévoles et 1,8 millions de salariés. Leur action complète celle de l’Etat providence, ce qui permet de s’assurer d’un bon maillage de la protection sociale et économique, dans notre pays. Leur aide est primordiale et je veux les en remercier.

S’agissant de nos jeunes, les associations sont des structures relais d’importance. Elles leur offrent, tout d’abord, une voie de l’engagement. Ce sont des structures identifiées, avec un objet clair, dans lesquelles les jeunes peuvent s’engager, à titre bénévole ou salarié. Aussi, pour certains, elles peuvent se révéler de véritables alliés en leur procurant une aide, qu’elle soit alimentaire, psychologique, … Quoi qu’il en soit, elles participent de la construction de notre jeunesse, en particulier sur le plan idéologique.

Mais, comme vous l’évoquiez, c’est aussi un secteur qui a particulièrement souffert de la crise, tant sur un plan humain que financier. Sur le plan humain, tout d’abord, nos personnes âgées, qui sont engagées en nombre dans nos associations, n’ont pu poursuivre leurs missions pour des raisons sanitaires évidentes. Mais nos jeunes ont été au rendez-vous et ont pris le relai. Ces structures ont aussi souffert financièrement. La période d’incertitude qui s’est ouverte n’incitait ni au don, ni au mécénat. La frilosité compréhensible des donneurs habituels a pu créer des tensions de trésorerie. C’est pour cela que, depuis l’Assemblée Nationale, j’avais défendu l’ouverture des aides finances destinées aux entreprises, à notre secteur associatif.

Aujourd’hui, notre soutien perdure et se déploie. Ainsi, nous avons annoncé, avec ma collègue Olivia Grégoire, un plan de relance de 1 milliard d’euros qui viendra en soutien à chaque secteur (tourisme, sport, culture, …). Ce sont 100 millions d’euros supplémentaires qui seront débloqués, grâce à la mobilisation de France Active et de la Banque des Territoires, afin de trouver des solutions aux problèmes de trésorerie et de fonds propres rencontrés par les associations. Conscient que les besoins de notre secteur associatif étaient également extra-financiers, notre Gouvernement a fait le choix de débloquer 15 millions d’euros devant permettre de financer 2 000 emplois supplémentaires, à hauteur de 7 000€ par an, et ce pendant 3 ans. Enfin, nous accompagnerons la reprise et le développement de la vie associative, notamment, grâce à la mobilisation du FDVA qui comprend, d’ores et déjà, 33 millions d’euros dédiés au soutien des projets et à la formation des bénévoles, auxquels s’ajouteront les sommes présentes sur les comptes inactifs de la caisse des dépôts et qui tomberont en 2021.

S’il y a une chose dont je suis convaincue, c’est que les associations sont essentielles à notre République et, de ce fait, je mettrai toute mon énergie pour m’assurer de leur sauvegarde.

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