Question de terrain : La législative partielle en Amérique du Nord

 Nicolas, Martine, vous êtes candidats à l'élection législative partielle, en quelques mots, pouvez-vous vous présenter ?

Nicolas : Je me suis installé à Montréal il y a 13 ans avec ma famille. Je suis ingénieur informatique de formation et je suis maintenant responsable d'un département de développement logiciel dans une grande entreprise américaine. Sensible au sérieux des propositions de François Bayrou, j'ai soutenu ses campagnes en 2007 et 2012 à Montréal et au Canada avec le groupe démocrate Amérique du Nord. Je suis membre fondateur de l'antenne MoDem au Canada.

Martine : J'ai été pendant 15 ans chef de service dans des collectivités locales françaises, puis consultante en management et organisation pour les collectivités locales. Convaincue de l'importance des services publics comme outil de développement et de lien social, j'ai œuvré pour l'amélioration de leur qualité et de leur efficience. Je me suis installée en 2010 à New Rochelle dans la banlieue de New-York et me suis engagée au sein de l'association des parents d'élèves de la French-American School de New-York. Je suis également membre active de l'équipe des Démocrates d'Amérique du Nord.

Qu'est ce que selon vous le Mouvement Démocrate doit apporter dans cette élection ?

Notre candidature présente un caractère assez unique ; elle est 100% locale et veut porter un message national. Nous faisons partie de ceux qui pensent qu'avec plus de 300 000 Français aux États-Unis et au Canada, il ne devrait pas être nécessaire de faire appel à des politiciens professionnels de France, comme l'a fait l'UDI avec Louis Giscard d'Estaing, maire de Chamalieres en Auvergne ou l'UMP avec Frédéric Lefebvre, ancien député des Hauts-de-Seine. Le discours de moralisation de MoDem trouve la un parfait écho.
Le MoDem veut apporter de la fraîcheur dans cette élection, où les réseaux d'initiés, de droite et de gauche jouent à plein, profitant de la faible participation des électeurs (seulement 20% aux dernières législatives). François Bayrou est arrivé 3ème en Amérique du Nord, preuve que les idées du MoDem sont en phase avec nombre de nos compatriotes. Il faudra maintenant les convaincre d'aller voter le 25 mai.

Les préoccupations des Français de l'étranger Amérique du nord, sont-elles différentes ?

Les préoccupations propres aux Français de l'Étranger varient en fonction de leur implantation géographique - la circonscription fait 20 millions de km2... C'est particulièrement vrai pour les problématiques d'accès à l'enseignement français ou 'en' français qui se posent différemment dans un milieu francophone, comme au Québec ou anglophone dans le reste du Canada ou aux États-Unis.Les accords entre gouvernements sur les reconnaissances des diplômes, sur les retraites sont des sujets récurrents mais qui font - presque - consensus chez les élus des Français de l'Étranger.
C'est d'ailleurs une autre illustration de la sclérose du système politique actuel ; malgré des accords sur le fond, les députés élus des français de l'Étranger ne collaborent pas du tout entre eux pour définir des positions communes, lorsque c'est possible, et les défendre ensemble. La partisannerie est plus forte, comme souvent. C'est d'ailleurs un de nos projets, une fois élus, de chercher à faire travailler ensemble ceux qui le veulent pour porter la voix de tous les Français de l'Étranger.

Comment, est organisée votre campagne ?

Les contraintes financières et légales font en sorte que la campagne se déroule beaucoup sur Internet et ses dérivés (messages email, blog, site de campagne, Twitter, Facebook et autres). Des rencontres ‘Café Démocrates' sont également à l'ordre du jour dans certaines villes. L'Équipe de campagne est répartie partout dans la circonscription (Vancouver, New-York, Philadelphie, Montréal,...) et les réunions de campagnes se font sur Skype ou au téléphone. Mais nous sommes habitués à travailler comme cela dans nos vies professionnelles.

En quelques mots, quel est le message principal que vous comptez faire passer dans cette élection ?

Nous voulons dire que les Français de l'Étranger sont préoccupés par la situation de la France, qu'ils ont des idées sur la façon dont elle pourrait retrouver sa force.

• Moraliser la vie publique afin que le Parlement retrouve sa crédibilité,
• Rassembler autour d'un projet d'unité nationale,
• Soutenir les initiatives visant à stimuler la création de richesse et protéger nos intérêts.

Dans cet esprit, nous voulons défendre des propositions concrètes dans la vie des Français de l'Étranger, en particulier dans le renouveau de la représentation des Français de l'Étranger, la promotion de la mobilité, l'accès à l'enseignement français, la protection de notre nationalité par exemple.

Plus d'informations et soutien pour la campagne de Nicolas Druet et Martine Volard sur http://www.nicolasdruet2013.com/