Partenariat UDI-MoDem: "Il faut travailler avec ceux qui sont les plus proches de nos idées"

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Robert Rochefort voit dans le rapprochement du MoDem et de l'UDI l'occasion "d'essayer de construire ensemble une opposition centriste" qui "trancherait avec l'opposition systématique" de l'UMP.

"L’alliance entre l’UDI et le MoDem n’a pas pour vocation de créer un parti politique unique. Les deux mouvements continueront à exister, chacun avec son histoire, ses thèmes privilégiés et son implantation locale. L’objectif est de travailler ensemble afin de chercher des convergences et des alliances chaque fois que cela sera possible. Il n’est donc pour le moment pas question de fusion. Certes, ce rapprochement revêt un caractère électoral en vue des élections municipales et européennes, mais au-delà nous souhaitons promouvoir la place du centre dans la vie politique.

Le MoDem reprochait à l’UDI d’être forcément dépendante de l’UMP. Parallèlement, le parti de Jean-Louis Borloo critiquait notre mouvement en affirmant que le MoDem refusait de choisir un camp. Or, les deux partis ont connu des évolutions stratégiques profondes qui convergent aujourd’hui. Alors qu’un certain nombre de membre du MoDem avait voté en faveur de François Hollande, le président de la République a considérablement déçu. François Bayrou avait conditionné son soutien à l’action gouvernementale à une rénovation de la vie politique, notamment via l’intégration du mode de scrutin proportionnel, inexistant à l’Assemblée nationale, et à la mise en place d’une vraie réforme économique et sociale dans le pays, en particulier à travers la réduction de la dette et la relance de la production.

Force est de constater que sur ces deux sujets, les socialistes et le chef de l’Etat n’ont pas tenu leurs engagements, y compris envers ce qu’ils avaient écrit dans une lettre adressée à François Bayrou avant le second tour de l’élection présidentielle. Dans les faits, le MoDem n’a donc jamais été dans la majorité. Le changement de positionnement, l’évolution que connaît actuellement le parti est lié à cette déception. De son côté, l’UDI a affirmé sa volonté d’exister indépendamment de l’UMP et de ne pas être l’annexe du parti présidé par Jean-François Copé.

L’UMP et le PS sont restés dans des configurations de blocs fermés et n’ont fait aucune ouverture. A cet égard, comme nous ne pouvons rester seul indéfiniment, il faut se rapprocher de ceux qui sont les plus proches de nos idées, en l’occurrence Jean-Louis Borloo et l’UDI. Nous allons essayer de construire ensemble une opposition centriste. Il ne s’agit d’aucune manière d’un ralliement à Jean-François Copé, mais d’une alternative à construire avec ceux qui incarnent le centre qui tout en demeurant indépendante, trancherait avec l’opposition systématique des parlementaires UMP vis-à-vis des textes émanant de l’exécutif.

Au sein du MoDem, certains vivent ce repositionnement stratégique de façon moins évidente. Sans surprise, Jean-Luc Bennahmias, qui incarne un courant respectable dans notre mouvement, en fait partie et il en a tout à fait le droit. Le dialogue continuera entre nous dans les prochaines semaines."

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